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"Libre à jamais T.3 : Révélation", de Marvano d’après Joe Haldeman - Dargaud

Par Xavier Mouton-Dubosc le 5 novembre 2003                      Lien  
30 ans après la fin de la guerre du Vietnam qui allait inspirer Joe Haldeman pour sa « {Guerre Éternelle} », Marvano offre la révélation ultime à ses survivants. Au même moment, sur notre petite planète, les États-Unis font la brillante et amère démonstration qu'une guerre ne sera jamais rapide, ni propre.

Les protagonistes de « La guerre éternelle » ne se reconnaissaient plus dans cette Humanité unifiée sur le modèle Tauran : ils sont les derniers représentants d’une espèce individualiste, indépendante, alors que leurs successeurs ont adopté le même mode d’existence que leurs anciens ennemis : une cognition universelle et une unité absolue de pensée, l’insoutenable uniformité de l’Humain (et du Tauran).

Par la Relativité Générale, ils décident de fuir vers le futur. À bord d’un de leurs anciens croiseurs de guerre, à une vitesse proche de la lumière, destination 30.000 années après. Mais ce voyage à sens unique subira d’étranges incidents : Des films qui disparaissent de manière irrationnelle, puis une partie (dérisoire) du carburant. Troublés, et craignant que ces évènements ne dégénèrent, ils décident de revenir en catastrophe sur leur base de départ.

Et là, surprise : ils découvrent que humains et taurans ont disparu sans laisser de traces. Catastrophe ou guerre ? La révélation sera cosmogonique.

Douter à jamais

Écrite pendant la guerre du Vietnam qu’il a vécu en tant que bidasse, « La Guerre éternelle » est une œuvre marquante et incontournable de la science-fiction. Violemment anti-militariste, elle vaudra à Joe Haldeman la plus prestigieuse récompense pour cette littérature : le Prix Hugo. Le contrepoint d’« Étoiles, garde à vous » (qui date de la Guerre de Corée, et dont Paul Verhoeven tirera son « Starship Troopers »). L’adaptation BD de Marvano fut unanimement saluée par la critique et le public. Les deux auteurs refirent des étincelles par la suite, grâce à « Dallas Barr ».

Cette trilogie, Marvano la conclue d’une façon radicale. Elle sera sûrement mal vue, voire incomprise. Et plutôt que la résumer maladroitement, nous préférons vous laisser la laisser découvrir et vous en donner notre conclusion : Plus que la futilité de la guerre, c’est celle du vivant qui est pointée. Comme si, finalement, tout être intelligent, de quelque planète qu’il soit, n’aura de cesse que de flatter son orgueil.

Les auteurs ne pêcheraient-ils pas par pessimisme ?

(par Xavier Mouton-Dubosc)

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Marvano fait une adaptation libre des romans et nouvelles de Joe Haldeman, avec la totale confiance de ce dernier. À noter que les adaptations françaises, jusqu’ici faites par Yvan Delporte (!), on été reprises par un autre ancien rédac’chef de Spirou, Alain de Kuyssche. Que l’Univers est petit...

Dargaud
 
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