Le récit met en scène un proche de Bram Stoker, le créateur de Dracula. Mort London, un artiste en mal de reconnaissance, trouve un emploi auprès d’un riche homme d’affaires, et doit gérer sa propriété. Le maître des lieux semble être un homme sans histoire, sympathique, qui se complait au milieu de sa cour de domestiques. London va découvrir peu à peu que la maisonnée recèle bien des secrets : par exemple, le nombre de fenêtre que l’on peut voir de l’extérieur de la maison ne correspond pas à celles répertoriées à l’intérieur. Etrange !
En refermant ce premier album, on ne peut que s’apercevoir qu’il semble être une introduction à une intrigue plus riche. Rodolphe distille les éléments, et prend le temps de camper chacun des différents protagonistes. Certains lecteurs seront déroutés par la présence de Bram Stoker (et par ses recherches consacrés aux princes des Carpates) au début de l’album, sans que ce personnage soit ensuite utilisé. Le scénariste de Kenya et de la Voix des Anges possède plus d’un tour dans son sac, et va sans doute se servir du créateur de Dracula d’une manière habile par après.
Isaac Wens illustre à merveille les atmosphères de l’Angleterre victorienne. Son graphisme élégant apporte beaucoup de charme à l’album, bien qu’il soit légèrement moins pictural et sa palette de couleur moins « charbonneuse » que pour L’Ombre de l’Eventreur, l’album de la reprise de Carland Cross (scénario : Oleffe, chez Soleil), qu’il a récemment illustré.
Une série qui prendra, sans doute, toute sa force au prochain album...
(par Nicolas Anspach)
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