Dans le premier tome de la série, La Fenêtre fantôme, nous faisions la connaissance de Mort London, le majordome d’un aristocrate anglais, Sir Charles Trelawny. Une famille qui semble d’ailleurs avoir certaines choses à cacher : un occupant de la demeure s’éclipse discrètement de la propriété par une grille au fond du jardin, le nombre de fenêtre de la maison ne correspond pas à celle répertoriée à l’intérieur, etc.
Tout cela semble bien étrange aux yeux de Mort ! Il n’est pas le seul d’ailleurs. Scotland Yard s’intéresse également à la famille Trelawny. Le frère jumeau de Sir Charles est-il réellement mort en Afrique ? Rien n’est moins sûr...
La Fenêtre fantôme laissait présager une trame brillante, aux ambiances sombres et parfois inquiétantes. On est presque déçu en lisant ce Carnet Volé qui clôt l’intrigue. Les scènes s’enchaînent les unes aux autres, ne laissant aucune place à un retournement de situation. Fort heureusement cette histoire se laisse lire avec un certain plaisir, tant les thèmes exploités font partie de l’imaginaire collectif.
Isaac Wens nous avait enchanté avec sa reprise de Carland Cross [1], il se révèle aujourd’hui dans cette série. Le dessinateur sait jouer sur les ambiances, en utilisant une gamme chromatique ombrageuse et picturale pour parfaire l’ambiance inquiétante et énigmatique du récit.
On espère cependant que l’intrigue de la prochaine histoire sera plus aboutie, plus innovante et surtout moins linéaire. Le thème abordé et les ambiances de London méritent plus d’audace...
(par Nicolas Anspach)
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[1] Soleil semble ne pas vouloir continuer cette expérience. Le décalage entre le style graphique de Wens et du créateur graphique de la série, Olivier Grenson, était trop important.