Lonely World T.3 - Par Iwatobineko - Ki-oon

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Afin de mieux comprendre qui elle est, Shii décide de rebrousser chemin. En compagnie de Bulb et Mui Mui, ses sauveurs et protecteurs, la petite fille fait face à ce qui la terrifie dans l’espoir de retrouver la mémoire. La réponse à toutes ses questions se trouve-t-elle au cœur de la ville de Genesis ?

Après un défilé de mésaventures, Shii retrouve ses deux compagnons de route. Ensemble, ils diront adieu à Ariadne, la golem nourrice, avant de reprendre leur route. Cette fois-ci, la petite fille est bien décidée à affronter ses peurs : les cônes ! Une intelligence capable de répondre à ses questions. Du moins l’espère-t-elle.

Iwatobineko continue de dépeindre le monde presque sans vie de cette ville. Notamment avec les vachetons, hybrides entre des vaches et des moutons. Ces animaux sont élevés dans des enclos minuscules, nourris par un golem spécialisé, jusqu’à ce qu’une fois l’âge adulte atteint ils se retrouvent sur des tapis roulant en pelouse artificielle, un casque de réalité augmentée sur la tête.

Nul doute que par son œuvre, l’auteur veuille dénoncer les excès que l’humanité peut atteindre en usant et abusant d’une technologie toujours plus avancée. Les Hommes eux-mêmes finissent par se perdre dans l’illusion de ces casques, oubliant les besoins rudimentaires comme manger ou boire. Une explication plausible sur le déclin et la mort de cette civilisation dont Shii ne se souvient toujours pas.

Et pour cause ! Comme elle l’espérait, la réponse se trouve au cœur de la ville. Une explication qui ne sera pas sans heurter la sensibilité de la petite fille, de même que la raison du lecteur. Lonely World est l’exemple même de l’excès de science au détriment de la morale et de l’éthique. Iwatobineko oppose ainsi la candeur de son héroïne avec la dureté d’une vie post-apocalyptique, dans un style graphique de très bonne facture, donnant un semblant d’âme à des golems programmés pour servir l’humanité.