Brüno nous avait déjà impressionné à la fin de 2011 par l’adaptation d’Atar-Gull qu’il cosignait avec Fabien Nury et qui figura dans la sélection d’Angoulême 2012 : un dessin charpenté et expressif qui fait passer l’émotion en dépit d’un trait assez "cash" rythmé par de grandes surfaces noires.
Dans ce nouvel opus, le cinéma de bon ou de mauvais genre est la référence. Un récit haché à la Kill Bill où se succèdent des séquences porno savamment esthétisées, des transformations monstrueuses et kitch à la Harryhausen, une extraterrestre nue de trente mètres de haut, affolante d’érotisme, et des personnages dépassés, autant que les lecteurs, par une histoire à l’arrière-fond mystique plutôt déjanté...
Pas étonnant que Jean-Pierre Dionnet en devienne hystérique en signant la préface. Suffisamment pour que Brüno, désormais, fasse l’événement à chaque nouveauté, au risque de devenir culte.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.