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Lost Brain T1 - Par Tsuzuku Yabuno & Akira Ôtani - Kurokawa

Par Baptiste Gilleron le 19 septembre 2009                      Lien  
Ce sombre thriller psychologique nous plonge dans les méandres de l'hypnose et de l'esprit pour un résultat en demi-teinte en raison de ses multiples références.

Lycéen surdoué et blasé de tout, Ren Hiyama considère le monde qui l’entoure comme totalement stupide et peuplé de déchets, d’ânes bâtés. Il n’a qu’une idée en tête : changer radicalement la face de la société, quitte à la détruire. C’est alors qu’il rencontre Itsuki Kuonji, célèbre hypnothérapeute aidant parfois la police dans certaines enquêtes. Voilà une "arme" éveillant l’intérêt de Ren. Suite à cette rencontre il étudie l’hypnose et se met à manipuler ses camarades pour échafauder son plan destructeur.

Difficile de ne pas faire le rapprochement avec Death Note en parcourant le premier tome de cette trilogie imaginée par le duo de jeunes auteurs, tant les personnages et le schéma scénaristique semblent être calqués sur le manga mondialement célèbre. C’est justement sur ce point que le bât blesse. Malgré de bonnes idées, Lost Brain est loin de pouvoir tenir la comparaison sur le plan qualitatif.

Au dessin, Akira Ôtani s’en sort assez bien malgré quelques maladresses. Son trait manque d’un peu de force et la mise en scène est un peu trop sage. On soulignera d’ailleurs le look de Ren, très proche de Light, le anti-héros de Death Note.

Du côté du scénario, Tsuzuku Yabuno a choisi une base originale pour son récit. L’hypnose, on connait pour en voir régulièrement dans des spectacles de magie, mais en bande dessinée comme en manga il faut reconnaître que ça n’est pas courant ! D’autant plus que son utilisation se fait de différents point de vue. Tandis que Ren s’en sert comme arme en manipulant la volonté et la mémoire de ses semblables, Itsuki Kuonji, en tant que thérapeute, use de l’hypnose pour analyser, sonder la conscience des gens. Et par son rôle auprès de la police, il se retrouve opposé au lycéen machiavélique.

Cette originalité et les quelques idées intéressantes qui subsistent ne font malheureusement pas tout. Même si le récit sait être accrocheur, certains éléments sonnent faux, apparaissent précipités ou trahissent parfois une naïveté malvenue dans une œuvre se voulant complexe. C’est dommage car Lost Brain ne manquait pourtant pas de potentiel. Reste à voir si les deux volumes à venir seront mieux maîtrisés et si les auteurs auront su se détacher de leurs influences.

(par Baptiste Gilleron)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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