Dans une société totalitaire, un futur plus ou moins lointain, un dictateur, des rebelles... Les ingrédients de Lovely trouble rappellent à la fois les romans comme 1984, Le Meilleur des mondes, et des films tels que L’Âge de cristal et... La Guerre des étoiles.
Le héros, Kick, confortablement lové dans ce système castrateur (dans tous les sens du terme), rencontre Xaëlle, opposante farouche et sensuelle, et s’en va faire trembler l’infâme Pasomanik (tiens, ce nom me dit quelque chose, mais quoi ?). Au bout du combat : la liberté retrouvée et le plaisir des sens pour le genre humain.
Vaste programme que celui de Lovely Trouble. Et qui ne remplit pas ses promesses. Les dialogues plats et naïfs, l’intrigue qui pioche dans le déjà-vu provoquent un ennui certain. Et si Alarcon semble à l’aise dans les décors, ses personnages manquent de vie, sans parler de scènes d’action peu convaincantes, quand elles ne sont pas plombées par des ellipses confuses. Les expressions des visages manquent terriblement de finesse et de variété. Une maladresse qui donne une impression d’immobilisme. On parvient certes à déceler les influences de Moebius, Pratt, et des mangakas minimalistes, mais le manque de contrastes embourbe l’action.
Les bons sentiments et les trouvailles poussives du scénario (le Big brother local convainc ses sujets que le nez est un organe reproducteur...) risquent d’aliéner le public adulte. Les ados, en revanche, pourront se retrouver dans la générosité du propos, et les rebondissement finaux qui rappellent les imbroglios de filiation des Jedis évoqués plus haut.
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(par David TAUGIS)
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