« Des ellipses, il n’y en a guère dans cet album qui alterne de tendres moments de bonheur avec des scènes qui vous font monter les larmes, écrivions-nous dans ces pages en avril dernier. On arrive à la fin du livre le cœur lourd, l’esprit embué d’émotion et l’on découvre que l’histoire continue. C’est formidable ! Lucille de Debeurme devrait peser de tout son poids dans la prochaine sélection d’Angoulême. Et ce n’est pas qu’une image. »
La prédiction n’a pas été démentie et même si le jury de Monaco lui a préféré Cuervos, l’album qui raconte la touchante rencontre entre un jeune garçon renfermé et une jeune fille anorexique a obtenu un gros succès d’estime qui se concrétise aujourd’hui par ce prix Goscinny, convoité s’il en est, car il est un des rares à octroyer une forte somme en même temps qu’un trophée.
Le talentueux Ludovic Debeurme rejoint ainsi un palmarès prestigieux créé en 1988 par Gilberte Goscinny, la veuve du scénariste et qui, depuis sa reprise en main par sa fille Anne Goscinny en 1995, compte à son actif quelques-uns des noms les plus marquants de la bande dessinée franco-belge contemporaine : Joann Sfar, Jean-Philippe Stassen, Gipi… On a vu pire comme voisinage. Bravo donc, à Ludovic Debeurme et à son éditeur qui partent en favoris pour le prochain palmarès angoumoisin.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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En médaillon, le trophée du Prix Goscinny avec l’album primé.
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