Lyla et la bête qui voulait mourir revisite le concept du film Dany the dog, dans un univers de science-fiction, où êtres humains et chimères (créatures mi-hommes, mi-animaux), coexistent au milieu d’une ville où la corruption fait la loi, où la mafia se complaît dans l’opulence tandis que les honnêtes gens, tels que Lyla et sa mère survivent dans la misère des bas quartiers.
Néanmoins, Lyla a su rester généreuse et souriante, aidant les plus faibles, et prenant soin de sa mère malade. À l’inverse, la jeune femme déteste son père, une petite frappe à la main leste et souvent ivre.
C’est d’ailleurs à cause de lui que, le jour des seize ans de Lyla, une bande de mafieux viennent récupérer l’argent qu’il leur avait volé. Ordre du parrain de la maffia : tuer cet escroc et sa famille...
Pour exécuter cette tâche, Aron, chimère à moitié bélier, véritable machine à tuer depuis l’enfance dont le seul moyen de s’évader de la noirceur de sa vie est un conte qu’il se raconte, où le héros gagne le Paradis grâce à un ange bleu.
Malheureusement, le graphisme apporté par Eziwa Saita ne suit pas les intentions de l’imagination du scénariste Asato Konami. Seuls quelques gros plans rendent justice aux protagonistes sans pour autant nous éblouir, comme des anges ou des chimères devraient être appelés à le faire. Dommage. C’est donc avec appréhension que nous attendons la suite.
(par Marc Vandermeer)
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