Dutch Schultz, de son vrai nom Arthur Simon Flegenheimer, est né en 1902 quelque part dans le Bronx. Après une enfance de misère et de violence, il se fait un nom grâce au trafic illégal d’alcool pendant la Prohibition. Progressivement, il devient le "baron de la bière du bronx" et étend son empire. Ce qui n’est pas sans poser problème à la "concurrence"…
Après les 10 albums de Ce qui est à nous, David Chauvel et Erwan Le Saëc remettent le couvert et proposent une nouvelle série sur l’histoire du crime organisé new-yorkais. Cette dernière est un véritable réservoir de personnages hauts en couleur, de guerre de gangs et de fusillades en rafales. C’est sur ces ingrédients que Chauvel raconte le destin de Dutch Schultz, un mafieux loin d’être le plus connu… Le dossier en fin d’album témoigne d’un travail minutieux, documenté et précis. Les rivalités, les complots et les trahisons ne cessent de surgir à cette époque où l’argent et le pouvoir sont rois. Comme Luciano ou Al Capone, Schultz est un "self made man" dans la plus grande tradition américaine. Parti du caniveau, il grimpe un à un les échelons du pouvoir mafieux au détriment des autres bien sûr. Si l’époque et le milieu dépeint permettent une intrigue à multiples rebondissements, il manque un peu d’émotion à ce diptyque pour s’attacher véritablement aux personnages. Un sentiment que la mise en scène de Le Saëc ne vient pas démentir. Dommage car la dramaturgie était là…
(par Laurent Boileau)
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