Avec sa moustache flamboyante, Serge, français émigré, permet aux lecteurs d’entrer de plain-pied dans la petite cité de Notre-Dame-des-lacs. Depuis le premier tome, on suit ses efforts pour s’intégrer, aider sans compter les uns et les autres, et ses relations avec l’ensemble de la communauté.
L’opus intitulé Ernest Latulippe montre Marie, la jeune veuve, s’émancipant à Montréal, tandis que Serge peine à remplir les rayons de son magasin, moins connu des fournisseurs que notre touriste da la grande ville. Entre ragots et besoins vitaux, la tension monte...
Avec ses paysages enchanteurs, ses personnages magistralement campés et ses dialogues qui s’entrechoquent dans de grandes scènes chorales, Magasin Général maintient un ton unique, et fait vivre un univers haut en couleurs, immanquablement chaleureux.
Pour ce 6ème tome, et malgré d’impressionnantes prouesses graphiques (de superbes gros plans), le scénario a cependant tendance à ronronner. On finit par s’habituer aux joutes orales et au défilé de seconds rôles. Petite méforme dans l’inspiration ?
(par David TAUGIS)
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