On apprend à connaître la psychologie de Magenta plus profondément quand elle décrit ainsi sa méthode de travail : « Jouer avec le désir des hommes… Allumer leur passion… Briser leur volonté… J’ai depuis longtemps appris à être la garce que vous connaissez. ». Devenue « la salope ultime », elle est irrésistible et les hommes tombent dans son piège !
Nicola Guerra, le dessinateur, a un trait à la fois classique et original ; il sait rendre ses héroïnes excitantes. Les hommes, eux, sont plus orientés vers la caricature. Le graphisme et le thème du fétichisme, dans Magenta, sont un hommage permanent aux dessins humoristiques de Bill Ward - Voir le magnifique ouvrage sur ce dernier paru en 2006 aux éditions Taschen : « The Wonderful World of Bill Ward King of the Glamour Girls ».
Celestino Pes, le scénariste, qui a également écrit des histoires pour Baldazzini, mène l’action bon train.
Pes et Guerra ont d’abord créé Magenta en 2002 comme un personnage sérieux qu’ils voulaient dans la lignée de la Satanik de Magnus, une femme dangereuse et tueuse, impitoyable. Elle a eu une petite existence sous cette forme, un album en anglais et en italien. Ensuite a été introduit l’humour avec les histoires courtes actuelles.
Bernard Joubert qui traduit ces épisodes en français rajoute de son propre chef (avec l’accord des auteurs) des gags dans les dialogues, comme le faisait Georges Bielec quand il adaptait Sam Bot chez Elvifrance dans les années 70…
Publiée dans la collection Petit Pétard, Magenta est une série amusante et très sexy pour ne pas dire plus…
(par François Boudet)
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Bande dessinée pour adultes