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Marc Bourgne : "Michel Vaillant est le premier héros de BD grand public qui ait eu une famille."

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 octobre 2012                      Lien  
Successeur de Jean Graton au dessin des aventures du champion automobile, Marc Bourgne (Barbe rouge, Frank Lincoln...) nous raconte comment il a pris les commandes graphiques de la célèbre bande dessinée sur le sport automobile.

Marc Bourgne : "Michel Vaillant est le premier héros de BD grand public qui ait eu une famille."Comment le projet Michel vaillant est-il parvenu jusqu’à vous ?

Dans les années 1990, j’ai lu dans un magazine une interview de Philippe Graton, fils du créateur de Michel Vaillant, Jean Graton. Philippe, qui était depuis peu scénariste de Michel Vaillant et avait pris en main la gestion de Graton éditeur, annonçait dans cette interview qu’il cherchait un dessinateur pour relancer Julie Wood, une série de son père dont l’héroïne était une motarde blonde. J’ai aussitôt dessiné deux études et les lui ai envoyées. Dans les mois qui ont suivi, nous avons échangé coups de téléphone et courriers, mais faute de temps, Philippe n’a pu donner suite au projet Julie Wood.

En 2011, Philippe Graton, qui venait de confier Michel Vaillant aux éditions Dupuis, a décidé de relancer la série avec une saison 2 confiée non plus au Studio Graton (qui n’existait plus) mais à des auteurs à part entière. Il a posé les bases de cette reprise, faisant la liste des thématiques et celle des événements à venir dans les nouvelles aventures du « clan » Vaillant. Pour développer ces idées, il a choisi le scénariste belge Denis Lapière, qui présentait l’avantage, en plus de son grand talent, d’avoir l’expérience de la course automobile (il avait été pilote dans sa jeunesse et Mauro Caldi, une de ses premières séries, se déroulait dans ce milieu).

Le dessinateur chargé des voitures et des décors fut rapidement trouvé : Benjamin Benéteau avait travaillé sur les Dossiers Michel Vaillant et avait déjà collaboré avec Denis sur la série Alter Ego. Il ne manquait plus que le dessinateur des personnages. C’est en s’interrogeant à ce sujet avec le directeur de collection José-Louis Bocquet que Philippe s’est souvenu des essais que j’avais réalisés pour Julie Wood près de vingt ans auparavant. Et José-Louis m’a appelé.

Vous êtes un passionné de mécanique ?

De mécanique, pas du tout ! De sport automobile, oui. J’étais à Monaco lors de la victoire d’Olivier Panis et j’ai suivi l’intégralité des 24 heures du Mans 2011 dans les stands de l’écurie Oak Racing, j’ai déjà piloté un kart et une Formule Ford et fait un tour de Magny-Cours comme passager d’une Formule 1 biplace pilotée par Jean-Philippe Belloc.

Si leurs machines ne m’ont jamais intéressé, j’ai toujours été fasciné par les pilotes. Le parcours, le destin d’hommes tels que Fangio, Clark, Moss, Stewart, Ickx, Lauda, Prost, Loeb... m’ont toujours parus extraordinaires, "larger than life" comme disent les anglais.

Même si la sécurité a considérablement progressé, surtout depuis la mort de Senna, il ne faut jamais oublier qu’un pilote met sa vie en jeu lorsqu’il prend le départ d’une course. Peu de sports, ni même d’activités humaines en général, impliquent ce genre de risque. Il y a quelques années, l’italien Alex Zanardi a eu les jambes arrachées lors d’un épouvantable accident sur un circuit allemand. Après avoir perdu les deux tiers de son sang sur la piste, il a fait plusieurs arrêts cardiaques dans l’hélicoptère qui l’évacuait. Six semaines plus tard, il sortait de l’hôpital. Et l’été dernier, il a gagné deux médailles d’or et une médaille d’argent aux jeux paralympiques de Londres. L’histoire du sport automobile regorge de ce genre d’anecdotes extraordinaires.

Que représente Michel Vaillant pour vous ?

C’est un des héros de ma jeunesse, avec Tintin, Alix et Blueberry. Et c’est le premier héros de BD grand public qui ait eu une famille. Jean Graton lui a donné des parents, un oncle, un frère, une femme, un fils... C’était quand même assez révolutionnaire, à l’époque. Les exploits de Michel Vaillant, c’était un regard fascinant sur le monde du sport automobile, mais c’était aussi une saga familiale. Deux dimensions qui retrouvent une égale importance dans la nouvelle saison.

Propos recueillis par Didier Pasamonik.

Marc Bourgne aux 24 heures du Mans
Photo : Laurent-Frédéric Bollée

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Michel Vaillant , Nouvelle saison T1 : Au nom du fils - Editions Dupuis - Par Philippe Graton, Denis Lapière, Marc Bourgne et Benjamin Benéteau.

L’album paraîtra le 16 novembre 2012

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Illustrations (c) Graton / Dupuis

Michel Vaillant
 
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56 Messages :
  • je me rappelle d’une case qui nous faisait pénétrer dans l’intimité de la vie de papa-maman Vaillant : ils dormaient dans des lits jumeaux. On ne peut pas imaginer que des adultes mariés et parents puissent partager le même lit :o)
    raaaah, la censure dans la bande dessinée franco belge des annnées 50-60, il y avait des aberrations. Ce n’est pas que j’aurai voulu les voir préparer le petit dernier, mais juste un peu de réalisme

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    • Répondu par Oncle Francois le 25 octobre 2012 à  12:41 :

      Oulala, vous avez bonne mémoire ! deux lits jumeaux comme les Dupont-Dupond, donc ? ah mais vous savez Monsieur Bourgne a dessiné des centaines de pages bien coquines et libertines, donc il ne s’embetera pas de toutes ces pudeurs !

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  • "Michel Vaillant est le premier héros de BD grand public qui ait eu une famille."

    Ce monsieur a la mémoire courte, bien avant il y avait déjà la Famille Illico et la famille Fenouillard. Mimosa, Popeye et Olive (et ses frères)et Popa étaient aussi une famille.

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    • Répondu par Denis Lapiere le 25 octobre 2012 à  15:16 :

      Michel Vaillant est clairement un des premiers vrai héros de BD dont les aventures intègrent une saga familiale. Michel Vaillant est célibataire, puis se fiance, se marie, devient père… Idem pour son frère Jean-Pierre… Aucun héros des séries que vous citez n’évolue de la sorte. Dans Michel Vaillant, la famille n’est pas un cadre donné, elle évolue au fil des albums ; elle est aussi un des thèmes de la série. Voilà la différence. Et ce, bien avant Buddy Longway, Thorgal et bien d’autres par après.

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      • Répondu le 26 octobre 2012 à  10:38 :

        Gasoline Alley

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        • Répondu par Denis Lapiere le 26 octobre 2012 à  14:16 :

          Qu’est-ce que Rod Stewart vient faire dans ce fil de discussion ?

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          • Répondu le 26 octobre 2012 à  16:32 :

            Mettre en relief vos lacunes peut-être ?

            Tapez Gasoline Alley, Frank King ou Walt & Skeezix sur Google et on en reparle.

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            • Répondu par Denis Lapiere le 26 octobre 2012 à  18:23 :

              Parce que vous pensez que je ne connaissais pas ? Qu’est-ce qui peut bien vous faire croire ça ?

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              • Répondu le 26 octobre 2012 à  21:33 :

                Vos interventions précédentes, au hasard ?

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                • Répondu par Denis Lapiere le 27 octobre 2012 à  13:21 :

                  Extrapoler sans connaitre, juger sans savoir, voilà bien l’apanage des forums.

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    • Répondu par antalpol le 25 octobre 2012 à  16:59 :

      ... ET Jo et Zette Legrand ?

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      • Répondu par Denis Lapiere le 26 octobre 2012 à  14:19 :

        Parce que Jo et Zette se sont mariés ?!? Ils ont eu des enfants ?!? Mais, on ne nous dit rien ! On nous cache tout !

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        • Répondu le 26 octobre 2012 à  16:16 :

          Parce que Jo et Zette se sont mariés ?!?

          Vous ne connaissez vraiment rien, ils sont frère et soeur.

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    • Répondu par Marc Bourgne le 25 octobre 2012 à  19:24 :

      Ce monsieur a peut-être la mémoire courte, ce qui expliquerait pourquoi, en effet, il a oublié les Fenouillard ou la famille Illico, deux créations datant de plus d’un siècle. Et Popeye, qui est d’abord un personnage de dessin animé, créé pour sa part dans les années 20.

      Ce monsieur aurait sans doute dû s’exprimer plus précisément, et dire que Michel Vaillant était "le premier héros important de la bande dessinée d’aventure pour la jeunesse franco-belge" à avoir une famille.

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      • Répondu par Patrice Dumontel le 26 octobre 2012 à  00:46 :

        Et Popeye, qui est d’abord un personnage de dessin animé, créé pour sa part dans les années 20.

        Vous avez décidément des lacunes, Popeye est apparu en 1929 dans le comics strip The Thimble Theater (créé en 1919), ce n’est qu’après, en 1933 que les frères Fleischer en font un héros de dessin animé.

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        • Répondu par Denis Lapiere le 26 octobre 2012 à  13:59 :

          - Vous avez décidément des lacunes -

          Et vous pas ? Je réitère : aucun des héros de BD que vous citez n’a existé au sein d’une famille évolutive. Michel Vaillant a commencé comme jeune homme à peine sorti de l’école, pour se fiancer, se marier, devenir oncle puis avoir un enfant lui-même. Dès le début il s’est agit pour Jean Graton d’installer un clan Vaillant : les parents, les deux fils bientôt rejoint par leur compagne respective, les petits enfants… Rapidement, la famille est devenue, au fil des albums, l’un des deux thèmes principaux, l’autre étant le sport automobile, de la série. En cela, Marc a entièrement raison, c’était très novateur, pionnier même, pour l’époque.

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          • Répondu le 26 octobre 2012 à  16:38 :

            Et bien entendu c’est cette famille évolutive (concept totalement révolutionnaire, d’autant qu’ils étaient tous pourvus du même visage) qui a fait le succès de Michel Vaillant (et évidemment pas tous ces Vroaaaa et Vraouuum grotesques). Voilà pourquoi à terme les Labourdet ont supplanté Michel Vaillant qui pour sa part est tombé dans l’oubli. J’ai bon ?

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            • Répondu par Denis Lapiere le 26 octobre 2012 à  18:34 :

              Voilà. Il est la le problème. Vous n’aimez pas la série Michel Vaillant (je ne le vous reproche pas, chacun ses goûts). Et ça vous embête quand on lui trouve des qualités narratives et thématiques. Pourtant c’est ainsi. Il faut vous y faire, relisez ce qu’en disait Goscinny. Si Michel Vaillant n’était réduit qu’à des Vroaaa-Vraouuuum, que vous dites grotesques, il n’aurait pas l’immense succès international qu’il a eu et a encore. C’est qu’il y a autre chose, voyez-vous. Et cela vaudrait même la peine que vous les découvriez par vous-même.

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              • Répondu le 26 octobre 2012 à  21:38 :

                Ah non, je n’ai pas d’opinion réelle sur Michel Vaillant - l’allusion aux onomatopées étaient un trait d’humour (c’est toujours triste de devoir expliquer, snif). Ce que je n’aime pas, ce sont les affirmations péremptoires type "Michel Vaillant est le premier héros de BD grand public qui ait eu une famille.", surtout quand elles sont fausses. Si Vaillant est tellement pourvu en qualités, pourquoi ne pas les énumérer plutôt de de déformer la réalité ?

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                • Répondu par Denis Lapiere le 27 octobre 2012 à  13:10 :

                  Les qualités de la série Michel Vaillant sont exposées dans un autre article d’Actua BD que je vous engage à lire. Ne mélangez pas tout. Comme je vous engage à lire attentivement l’interview de Marc Bourgne puisque vous semblez vous être arrêté au titre (non choisit par l’auteur). Il n’y a aucune affirmation péremptoire et ce que dit Marc est loin d’être faux si on replace la série dans son époque et son genre : la bande dessinée franco-belge. C’est cela la réalité. (c’est vrai qu’il est toujours triste d’expliquer).

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      • Répondu par Alex le 26 octobre 2012 à  01:23 :

        Et Popeye, qui est d’abord un personnage de dessin animé, créé pour sa part dans les années 20

        Hein ??!!! C’est quand même incroyable à l’heure de l’internet que certains ne fassent même pas l’effort de se renseigner- de s’éduquer dirais-je même. C’est le royaume de l’avis prononcé en 3 secondes. Bah, je dois être le nouveau super-héros : Anti-Internet, celui qui dit aux commentateurs épidermiques et bien souvent ignorants : "FAUX !" C’est un sale boulot mais quelqu’un doit le faire.

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        • Répondu par Marc Bourgne le 26 octobre 2012 à  10:17 :

          Bon c’est vrai, j’avoue, j’ai des lacunes. Ceci dit, je ne suis pas historien de la BD. Et il n’est pas interdit, quand on poste un commentaire, de s’exprimer avec courtoisie, sans dire "ce monsieur..." et sans traiter les gens d’"ignorants".

          Il reste que Popeye est bien un personnage des années 20, et que Jo et Zette (dont les parents ont un rôle pour le moins secondaire) ne sont pas des héros importants de l’histoire de la BD franco-belge. Je maintiens donc mon avis (j’ai le droit d’en avoir un ?) sur le caractère novateur de la famille Vaillant dans le cadre de la BD d’aventure. Il en est autrement de la BD humoristique, où la famille existe (exemples : Popeye, donc, ou Boule et Bill). Ni Tintin, ni Astérix, ni Lucky Luke, ni Spirou, ni Blake et Mortimer n’ont de famille connue. Ric Hochet ou Alix ont un père, mais peut-on parler en ce qui les concerne de vie de famille ?

          Et pardon à Laurent-Frédéric Bollée d’avoir oublié de le créditer. Il a pris la photo au Mans, alors que nous préparions ensemble un album promotionnel pour l’écurie Oak racing.

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        • Répondu par Denis Lapiere le 26 octobre 2012 à  14:13 :

          Ce qui est incroyable, c’est le culot affiché par certains qui se permettre de s’ériger, de s’autoproclamer, censeur du net. Sur le fond, la réponse de Marc Bourgne est tout-à-fait correcte : Popeye a bien été créé dans les années 20 et il est essentiellement connu du grand public en tant que personnage de dessin animé. La discussion portait sur la dimension familliale de la série Michel Vaillant qui n’avait d’égal, à l’époque de sa création, dans l’univers de la BD. Pas sur la date de naissance de Poppeye - que par ailleurs vous ne donnez pas - (Du coup je vais rétablir cet oubli : le 17 janvier 1929. Pour être précis.). Quand à la dimension familiale chez Popeye… Hé bien, elle est réduite à sa plus simple expression. Exemple non concluant.

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          • Répondu par Dav le 26 octobre 2012 à  16:19 :

            Ah si, il l’a écrit, relisez "Popeye est apparu en 1929".
            Plus simple expression d’une famille ??? Le grand-père, le père, la mère, le fils adoptif, les oncles, tantes, puis, grand-mère, autres enfants, ce n’est pas les Rougon(macquarts, mais ce n’est pas loin.

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          • Répondu le 26 octobre 2012 à  16:44 :

            il est essentiellement connu du grand public en tant que personnage de dessin animé.

            Outre Segar ça pourrait faire plaisir à Doc Winner, Bill Zaboly, Bud Sagendorf, Bobby London ou Hy Eisman qui se sont succédé jusqu’à aujourd’hui pour dessiner les strips quotidiens de Popeye publiés chaque jour dans des milliers de journaux du monde entier. Popeye personnage de dessin animé avant tout ?! Vous vous enfoncez Denis, d’autant que Marc Bourgne n’affirmait pas que Popeye était essentiellement connu pour ses court-métrages animés mais bien qu’il avait été créé spécifiquement pour ceux-cis ; la nuance est de taille. Vous connaissez le concept de nuance, dites ? (La prochaine fois on parlera de mauvaise foi...)

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          • Répondu le 26 octobre 2012 à  16:57 :

            Olive vit avec ses parents, elle a un frère - Castor, un petit ami - Ham Gravy, et tous ces personnages interviennent très régulièrement dans l’histoire. Elle finit par quitter Ham Gravy pour Popeye, qui pour sa part adopte Mimosa, retrouve son père qui le rejette puis confesse l’avoir abandonné. Il retrouvera aussi sa mère quelques années plus tard. Mimosa grandira chez Zaboly, jusqu’à devenir un garçonnet d’une dizaine d’années. Exemple non pertinent vous dites ? Avez-vous seulement lu Popeye ?!

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            • Répondu par Denis Lapiere le 26 octobre 2012 à  18:17 :

              J’ai lu. Et le héros Popeye n’a pas créé de famille ni dans les comics ni dans les dessins animés. Ce n’était pas le sujet, juste le contexte. Alors oui, exemple toujours non pertinent. Désolé.

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              • Répondu le 26 octobre 2012 à  22:22 :

                La famille est le sujet de Michel Vaillant ?! Les voitures sont le contexte donc ? Ah, bien, bien.

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                • Répondu par Denis Lapiere le 27 octobre 2012 à  13:19 :

                  A partir du moment où la famille Vaillant est constructeur des automobiles Vaillante, oui, famille et voitures sont liés. C’est un contexte global.

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              • Répondu le 26 octobre 2012 à  22:35 :

                Vraouuum !

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          • Répondu le 26 octobre 2012 à  17:06 :

            Sur le fond, la réponse de Marc Bourgne est tout-à-fait correcte : Popeye a bien été créé dans les années 20 et il est essentiellement connu du grand public en tant que personnage de dessin animé.

            Il ne dit pas ça, il dit :"Popeye, qui est d’abord un personnage de dessin animé", alors que Popeye est d’abord un personnage de bande dessinée.

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            • Répondu par Oncle Francois le 26 octobre 2012 à  23:00 :

              Tout cela commence à bien faire ! D’abord, le thème de l’article et du débat sont le revival de Michel Vaillant, pas de Popeye, qui lui est tombé dans le domaine public (je sais, il aurait mieux aimé tomber dans une cuve d’épinards !°)

              Quand Monsieur Bourgne dit "d’abord’", peut-être a-t’il voulu tout simplement dire "principalement" et non "en premier lieu, dans l’ordre chronologique". Si c’est le cas, je comprends. Car les dessins animés de Popeye sont beaucoup passés à l’ORTF dans les années 60-70.

              Même si ce n’est pas le cas, Marc Bourgne n’est pas un historien-spécialiste de la BD à la Filippini, Frémion, Gaumer, Rattier et cie. C’est un auteur : il dessine, alors vous n’allez lui reprocher pendant mille ans de s’être peut-être trompé dans sa formulation. Si ? Ohlala, vous avez du temps à perdre, seriez vous aigris ? Le vrai problème ne serait-il pas que vous n’aimez pas Michel Vaillant ? Je ne le porte pas non plus haut dans mon coeur, mais si un auteur essaie d’aller plus loin, pourquoi pas ? Laissez-lui sa chance au lieu d’essayer mesquinement de le casser sous un autre prétexte !

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  • Au passage, je revendique la prise de cette photo de Marc Bourgne...!

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 26 octobre 2012 à  08:43 :

      Désolé, nous ne le savions pas. La photo vous est désormais créditée. Merci.

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  • Vous avez Blondie de Chic Young aussi - plus familial tu meurs. L’héroïne commence par flirter avec divers prétendants, puis après quelques années rencontre Dagwood. Ils se fiancent, se marient, font des enfants. Leurs enfants font des enfants. Est-il nécessaire d’en dire plus ?

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    • Répondu par Denis Lapiere le 26 octobre 2012 à  18:53 :

      Je vois que vous avez du mal à comprendre et que vous prenez tout au pied de la lettre. Ou peut-être je m’exprime mal ? Mais dites-moi, en quoi Blondie (et Popeye et les autres) est-elle un héroïne, un héros, au sens dramatique du terme ? C’est une caricature. Car oui, dans les séries humoristiques, où les traits sont forcés, même Cabanon avait une femme. Bien entendu. C’est même un ressort humoristique. Mais ce n’est pas pour autant que c’en est un fondement pour la série. Par contre, parmi les héros traditionnels, de Tintin à Bluebery et de Blake & Mortimer à XIII, combien se sont vu affublé d’une famille, d’une femme, de neveu ? Combien se sont mariés ? Combien de héros de BD que l’ont disait à l’époque sans peur et sans reproche, de Valhardi à Bernard Prince, ont vécus des aventures qui étaient aussi, parce qu’elles l’impliquaient, familiales ?

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      • Répondu par Mathieu le 26 octobre 2012 à  22:05 :

        Vous avez une drôle de définition de ce qu’est un héros de bd. Oui, Tintin, Gaston, Spirou, Doug, Blondie, Popeye sont des héros, c’est comme ça. Ils font rire alors ce ne serait pas des héros ? C’est ridicule, d’ailleurs Michel Vaillant aussi ça fait rire, mais pour d’autres raisons...

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        • Répondu par Denis Lapiere le 27 octobre 2012 à  11:59 :

          Où ai-je donné une définition du héros de BD ? Je parle du cliché du héros viril (je cite assez d’exemples, il me semble). Ce qui est ridicule c’est de ne pas lire correctement ce que les gens écrivent puis de les critiquer.

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      • Répondu le 26 octobre 2012 à  22:34 :

        Mais ce n’est pas pour autant que c’en est un fondement pour la série.

        Ah bon ! C’est quoi le fondement de cette série, alors ? Racontez, racontez ! Expliquez-moi que les Family Strips n’ont pas pour sujet la famille.

        Par contre, parmi les héros traditionnels, de Tintin à Bluebery et de Blake & Mortimer à XIII, (...) de Valhardi à Bernard Prince

        Ha, enfin je vous comprends ! Pour vous, un héros traditionnel doit être un personnage francobelge des années 50/60. La nuance est de taille (à défaut d’être pertinente), et vous êtes effectivement le scénariste idéal pour reprendre Michel Vaillant. Ce qui vous semble novateur, c’est d’associer d’un archétype - le héros viril - à une famille ! Que c’est intéressant dites-moi

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        • Répondu par Denis Lapiere le 27 octobre 2012 à  12:07 :

          Il se fait que Michel Vaillant est né à l’époque de la BD franco-belge des années 50/60. Pas aux USA dans les années 20. Ni dans le contexte de l’émergence du courant des indés dans les années 90. Donc, oui, la nuance est pertinente. Excusez-moi de mettre un personnage dans son époque. Et si cela vous semble inintéressant, libre à vous, mais il n’y a nul besoin d’agresser les autres pour la cause. C’est cette agressivité qui me paraît, à moi, bien moins intéressante.

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      • Répondu le 26 octobre 2012 à  23:04 :

        Que le vent m’emporte si Popeye n’est pas un héros sans peur. Que je sois pendu si la famille n’est pas le moteur de l’histoire qui le voit retrouver son père.

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  • C’est une interview, pas un essai universitaire. Bon courage Marc, il y a plein de lecteurs sur ce site qui j’en suis certain ont compris le point que vous soulevez.

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  • C’est quand même bizarre de reprendre ces vieilles séries ultra démodées (pour être gentil). Michel Vaillant est avec Ric Hochet, une des bd les plus ringardes qui soit.

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    • Répondu par Mikekafka le 28 octobre 2012 à  10:45 :

      Il ne s’agit pas de reprendre simplement une série mais d’en gommer les anachronismes et les clichés . La cure doit être sérieuse "pour que la sauce prenne" qu’il s’agisse de Michel Vaillant, Alix et dans un futur que j’espère proche Bob Morane.

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  • Finalement, qu’une série plus que cinquantenaire telle que "Michel Vaillant" soulève tant de passions, suscite tant de commentaires discourtois ou agressifs, c’est assez génial. Ce qui serait triste, ce serait qu’elle ne suscite que de l’indifférence ! Or, cette avalanche de commentaires furieux nous prouve, s’il en était besoin, que Michel Vaillant est plus vivant que jamais.

    Et merci pour leurs gentillesse à Denis, "M. François" ou "Fred Boot", mais qu’ils ne s’inquiètent pas pour moi : il en faut vraiment plus pour me déstabiliser. Tout ceci m’amuse plutôt.

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    • Répondu par Patrick le 27 octobre 2012 à  23:30 :

      C’est bien plus la remarque erronée sur "le premier héros de BD grand public qui ait eu une famille" qui a soulevé tant de passions, a suscité tant de commentaires discourtois ou agressifs. J’ai l’impression que Michel Vaillant lui-même a laissé plutôt indifférents les intervenants.

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      • Répondu par Mikekafka le 28 octobre 2012 à  10:53 :

        Michel Vaillant bouture Graton me laisse complètement indifférent aujourd’hui mais la reprise d’une série "datée" est une aventure très intéressante ...

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    • Répondu par Alex le 28 octobre 2012 à  00:48 :

      Puisque participant à ce "tollé" par naïveté, ou avouons-le franchement par pure ignorance passagère des fonctionnements de l’internet et des commentaires associés au médium, je voudrais réétablir qq vérités. D’un, mais il y a très longtemps, j’ai lu et apprécié au plus haut point "Michel Vaillant". Tout est critiquable, cette série aussi mais il est indiscutable pour ma part qu’elle m’a offert à une époque précise un grand plaisir de lecture. Je n’ai aucun doute que vous allez transmettre aussi aux plus jeunes générations de belles expériences de lectures, car on peut se moquer de "Michel Vaillant" -et je trouve qu’il y a de quoi- mais le cynisme ne sert à rien : beaucoup d’adolescents vont vivre aux heures des péripéties de ce pilote. Je serais bien mal placé pour en critiquer le contenu à mon âge !

      Ce qui est dommage c’est que l’un et l’autre vous avanciez pour défendre votre création certaines théories, certains prémisses faussés par ou vos lacunes ou votre défense de votre produit mis sous la loupe. Vous n’êtes ni de grands spécialistes ni de grands communicateurs - et il n’y a pas de mal à cela. Sauf qu’un moment il faut reconnaître que cela ne s’agit pas d’un combat des volontés. Quand vous écrivez que "Blondie" est une caricature de héros-héroïne du strip vous révèlez toute votre méconnaissance de tout un pan de l’histoire de la bd (le marriage de Blondie fut un évènement national aux USA). Vous n’avez pas besoin de tout savoir, personne ne vous le demande mais votre attitude liée au passif "cheesy" de Michel Vaillant ne peut éveiller que questions et antagonismes, mais peut-être que lea amateurs de bd ne sont pas votre public. Je ne plaisante pas, je ne sais pas. Débat clos pour ma part. Bien à vous.

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      • Répondu le 28 octobre 2012 à  11:15 :

        Merci pour cette intervention enfin nuancée. Je voudrais préciser pour ma part que je suis un auteur qui estime qu’un livre appartient avant tout aux lecteurs, libre à chacun d’aimer ou pas. Qu’une personne écrive ici qu’elle trouve la série Michel Vaillant ringarde ne me dérange absolument pas, c’est son droit le plus strict. Et elle a bien raison de le faire savoir.
        Par contre, je ne peux accepter les attaques personnelles sur la soit-disant ignorance, voire mauvaise éducation, des auteurs sur seule base d’un titre, forcément réducteur, d’un article que manifestement beaucoup non pas lu ; pas plus que l’article correspondant sur Michel Vaillant sur ce même site Actua BD, d’ailleurs. Ce que je n’accepte pas c’est l’aggressivité et la condescendance évidente des commentaires de certains qui se croient connaisseurs, spécialistes, historiens peut-être, et qui se permettent de s’ériger en donneurs de leçon.
        Que je sache, Marc Bourgne n’a jamais clamé, et encore moins de façon péremptoire, que Michel Vaillant est le premier héros de Comics (ou de Manga) grand public qui ait eu une famille ! Il n’a pas dit non plus qu’il était le premier héros de l’Histoire de la BD qui ait eu une famille ! Non. Il parle tout simplement de bande dessinée ; sommes-nous obligé à chaque fois de préciser "franco-belge" ? Remis donc dans ce contexte de la bande dessinée, qu’un héros viril archétypal se voit affublé d’une famille, d’une femme, d’un neveu et d’un fils, c’était tout de même original et, à tout le moins pas banal. Qu’ensuite on se permette de juger ce fait avéré sans intérêt est un autre débat dans lequel je n’interviendrais pas, cela devient une affaire de goût.
        Alors donc, sur seule base d’un titre, non choisit par Marc Bourgne, reconnaissez-le, et sans tenter de comprendre ce qu’il a réellement voulu dire, venir opposer une kyrielle de comics d’avant-guerre qui n’ont rien à voir avec le héros viril archétypal de la bande dessinée des années 50, je trouve cela, définitivement non pertinent. Voyez-vous, l’encyclopédisme a aussi ses limites. Le contexte a son importance ; les lecteurs franco-belges de bande dessinée n’ont pas fêté le mariage de Blondie comme un événement national.

        J’ai par ailleurs attendu longtemps qu’un intervenant me cite le comics Prince Vaillant. Car voilà un héros viril archétypal qui, lui aussi, peu avant Michel Vaillant, s’est vu plongé dans un cadre familial. Voilà qui aurait déjà été un peu plus pertinent, vous ne trouvez pas ? Mais non, comme quoi, nous avons tous nos ignorances, semble-t-il…

        Enfin, je ne suis peut-être pas un grand communicateur ni un grand spécialiste, mais je ne suis pas totalement méconnaissant. Je ne pense pas avoir écrit que Blondie était une caricature d’héroïne. Je remarquais simplement que nous parlions d’une série réaliste pourvue d’un héros viril et vous (et quelques anonymes…) de ces séries humoristiques et caricaturales. Un peu comme si aujourd’hui on opposait Largo Winch à Titeuf. Cela a-t-il du sens ? Pas plus que de mélanger le comics d’avant guerre avec la bande dessinée des années 50-60.

        Je vais donc terminer par cette phrase de René Goscinny : "Jean Graton est, incontestablement, un de ceux qui ont su ajouter une dimension nouvelle à la bande dessinée". Cela va peut-être sembler étonnant, mais au-delà des apprences, oui, à son époque, Michel Vaillant a été novateur.

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        • Répondu par Jo le 28 octobre 2012 à  18:09 :

          Pour vous les comics et le manga ne sont donc pas de la bande dessinée. Voilà qui est bizarre, mais si ça vous dédouane de vos erreurs, bien à vous.

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          • Répondu par Divama le 28 octobre 2012 à  22:37 :

            Le comics, le manga et la bande dessinée sont de la bande dessinée. De la même manière que le cinéma américain, le cinéma indien et le cinéma français sont du cinéma. Le bizarre est que vous ne semblez savoir ce qui les différencie…

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      • Répondu par Marc Bourgne le 28 octobre 2012 à  12:04 :

        M. "Alex",

        Le problème vient surtout de l’absence totale de toute politesse chez la plupart des internautes (pas seulement sur ce site mais partout ailleurs sur la toile, d’ailleurs). Protégé par l’anonymat (vous avez un nom de famille ?), on se permet d’insulter ou d’agresser les gens en toute impunité. Si on n’est pas d’accord avec l’avis que j’ai exprimé, on peut le dire avec correction et politesse. Vous dîtes être "ignorant des fonctionnements d’internet" : peut-être devriez-vous alors éviter de l’utiliser.

        Vous déclarez le débat "clos". Est-ce donc vous qui en décidez ? Et si je ne suis pas d’accord, ai-je encore le droit de m’exprimer et de répondre à votre dernier message ?

        En citant Popeye et Blondie, deux personnages de la BD humoristique étasunienne, vous faîtes preuve de mauvaise foi et oubliez délibérément que j’ai affiné mon propos en précisant que Michel Vaillant était "le premier héros important de la bande dessinée d’aventure pour la jeunesse franco-belge à avoir une famille".

        Vous insinuez que les "amateurs de BD ne sont pas [mon] public". Que savez-vous de mon public ? Ceux, nombreux, qui m’ont déjà rencontré lors de séances de dédicaces sauront que penser de cette accusation. Mais je soupçonne l’amateur de BD éclairée que vous êtes de ne pas fréquenter les festivals ou librairies spécialisées...

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        • Répondu par Patrice Dumontel le 28 octobre 2012 à  18:18 :

          La famille Fenouillard de Christophe est française, mais bon, ce ne sont peut-être pas des héros, ou une famille, ou de la bande dessinée.Comme toute cette petite famille va voir les Sioux, les Papous, les Egyptiens, on peut quand même penser que c’est de l’aventure.
          http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Famille_Fenouillard

          Mais bon, du passé faisons table rase, et avant notre naissance, rien n’existe, la vie est un éternel recommencement.

          (moi je mets mon nom de famille, mais je ne vois pas ce que ça change)

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          • Répondu par Denis Lapiere le 28 octobre 2012 à  22:45 :

            J’admet bien volontier que La Famille Fenouillard soit la première famille héroine de bande dessinée. Je ne vois pas où est le problème ? Parle-t-on ici de famille héroïne de bande dessinée ? Relisez l’interview… (Et pour débattre, ne pas le faire de façon anonyme est une simple question de politesse. Donc merci.)

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        • Répondu par Alex le 28 octobre 2012 à  19:00 :

          Vous déclarez le débat "clos". Est-ce donc vous qui en décidez ?

          J’ai écrit : "Débat clos pour ma part". Et, oui, bien heureusement c’est encore moi qui décide de mes actes. Et comme vous détournez mes propos en omettant ici et ailleurs un mot ou l’autre, nous n’avons effectivement plus rien à nous dire.

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          • Répondu par Denis Lapiere le 29 octobre 2012 à  10:26 :

            Je vais donc clore moi aussi ce débat en réaffirmant que je pense modestement savoir ce qui a fait que Michel Vaillant est devenue une série très populaire en Europe et en quoi Jean Graton a fait preuve d’originalité (et l’une d’elles a été soulignée par Marc Bourgne). Mais je suis aussi bien conscient de ses défauts et de l’image caricaturale mais parfois justifiée qui lui est affublée.

            J’ajouterai que je suis des plus respectueux envers tous les lecteurs, qu’ils apprécient ou pas mon travail, qu’ils soient lecteurs occasionnels de bande dessinée, amateurs éclairés ou spécialistes et professionnels. Qu’ils laissent trainer un œil distrait sur mes récits ou qu’ils se jettent avec passion dans la lecture, à partir du moment où ils prennent un de mes livres en main, il devient le leur. Je ne hiérarchise pas les lecteurs, voyez-vous. Il n’y a pas d’un côté les amateurs de bd, comme vous dites, et de l’autre les autres…
            Pas plus que je ne suis un partisan de la hierarchisation des auteurs ou des œuvres. En fait je ne comprends pas chez certains ces besoins de classement et de distinction. Car, comme Pierre Bourdieu l’a démontré (dans "La Distinction", justement) le "bon goût" est plus affaire de classe sociale qu’inhérent à l’œuvre elle-même.
            Sur ce, je vous souhaite à tous de bonnes lectures à venir, c’est tout de même cela le plus important.

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