C’est ce désespoir qui est instrumentalisé par Ben Laden et ses extrémistes, comme la peur des attentats est instrumentalisée par l’administration Bush. Sur ces questions, on peut débattre à l’infini selon sa conception du monde, ses croyances et sa morale. Henrik Rehr a pris le parti du témoignage. Simplement. Humainement. Rappelant que sous les immenses tours de verre et d’acier, symboles de la puissance américaine, des gens vivaient, s’agitaient, travaillaient, allaient chercher leurs enfants à l’école. Des insectes vus du haut de ces tours goguenardes. Pourquoi faut-il que des politiciens ou des fous de dieu fanatiques, abusés par leurs calculs, écrasent sans remords ces minuscules particules de vie ? Il n’y a pas l’ombre d’une haine revancharde dans cette chronique. Juste une douleur, seulement un dépit.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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