2009. Devenus depuis plus de dix ans le théâtre d’une guerre fratricide entre l’armée, les natifs américains et une milice de néonazis gays, les États-Unis n’ont plus d’unis que le nom. Après trois réélections successives, le Président Rexall, responsable en grande partie de ce désastre, est plongé dans un profond coma depuis le dernier attentat meurtrier contre son gouvernement.
Dans ce monde à la dérive émerge une jeune black nommée Martha Washington. Pour s’échapper du Green, ces ghettos-prisons privant de liberté les couches les plus défavorisées, elle emprunte la seule voie possible pour s’en sortir : s’engager dans la PAX, l’armée qui dit œuvrer pour la paix ... des USA.
Liberty - Martha Washington est plus un classique qu’un incontournable. Effectivement, la rencontre de l’auteur de Sin City et 300 avec le dessinateur des Watchmen laissait présager un récit aussi riche en satire qu’en action.
Les interventions des deux auteurs en guise d’introduction permettent de bien situer le ton décalé de la série, plus axée finalement vers la dérision que sur la critique sarcastique. Alors que la première partie évoque un ton plus mordant, le récit glisse progressivement vers un humour noir. Moins prenant, mais toujours réjouissant.
Ce premier tome de cette série en intégrales reprend les quatre tomes publiés à l’époque chez Zenda. La série n’a pas pris une ride, malgré bien entendu le décalage des dates qui fait sourire. Ce classique trouvera donc une place de choix parmi les bibliothèques d’amateurs de bon comics, qui attendront les deux autres intégrales à paraître prochainement pour lire enfin des inédits en français.
(par Charles-Louis Detournay)
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