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Marvel Classic N°3 : Captain America - Par Stan Lee, Joe Simon, Jack Kirby et Jim Steranko - Panini Comics

Par François Boudet le 11 septembre 2011                      Lien  
Faisant écho [au film de Joe Johnston->http://www.actuabd.com/Captain-America-la-veine-des-super], {« Captain America - The first Avenger »}, une pléthore de comics sur le personnage sortent en librairie ou en kiosque parmi lesquels ce très bon numéro signé Jack Kirby et Jim Steranko.

Jack Kirby fut le créateur et sûrement le meilleur auteur de Captain America. Créé en décembre 1940, ce dernier apparait pour la première fois dans Captain America Comics numéro 1 de mars 1941, accompagné de son jeune acolyte Bucky Barnes (totalement absent du film par contre). Dès ce premier numéro, écrit par Joe Simon, il doit faire face à Crâne Rouge, un ennemi qui deviendra récurent et que l’on retrouve avec force dans le film.

Le style de Kirby à l’époque est encore naïf et maladroit (il débutait quasiment), mais l’essentiel est déjà là ! Cette histoire est à (re-)découvrir dans cette réédition bienvenue.

Marvel Classic N°3 : Captain America - Par Stan Lee, Joe Simon, Jack Kirby et Jim Steranko - Panini Comics
La première apparition de Crâne Rouge
(c) Marvel / Panini Comics

Le reste de la revue est composé des numéros 107 (novembre 1968) et 109 à 113 (janvier-mai 1969) de la série. Les numéros 107, 109 et 112 sont dessinés par Jack Kirby, tandis que les numéros 110, 111 et 113 sont dessinés par Jim Steranko.

Dans ces épisodes, le dessin de Kirby est à son apogée, très charismatique, tout en puissance, en mouvement et en élégance. Si vous ne connaissez pas encore les bandes dessinées du « King », cela peut-être une excellente entrée en matière. Les origines de Captain America sont à nouveau montrées ici ; par ailleurs, Cap est très perturbé par la mort de Bucky lors de leur dernière mission dans les années 40.

Captain America par Jack Kirby et Stan Lee
(c) Marvel / Panini Comics

Dans les épisodes dessinés par Jim Steranko, Cap trouve une doublure de Bucky en la personne de Rick Jones, le compagnon de Hulk… Tous deux combattront ensemble les forces de l’HYDRA.

Le style de Steranko est plus arrondi, ses personnages sont également plus longilignes ; mais l’efficacité et les scènes acrobatiques sont tout aussi spectaculaires que dans les épisodes dessinés par Kirby !

Une scène acrobatique, par Jim Steranko
(c) Marvel / Panini Comics

Un numéro à ne pas manquer.

(par François Boudet)

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Panini Comics
 
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9 Messages :
  • Bucky est présent dans le film, mais sous les traits d’un adulte.

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  • Dans l’article vous écrivez :
    « accompagné de son jeune acolyte Bucky Barnes (totalement absent du film par contre). »
    Ce qui est faux. le personnage est bel et bien là. C’est lui qui meurt dans le train.

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    • Répondu par Francois Boudet le 11 septembre 2011 à  23:03 :

      Entendu. Merci de vos précisions, je n’avais pas tilté en effet. Il faudra que je revoie le film pour la peine :-)

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  • Bonsoir François !

    Je vois que j’ai affaire à un véritable érudit, doté d’une belle collection. En effet, vos scans de pages sont faits à partir des comics VO, et non des trad paniniennes.

    Ceci dit, il s’agit pour une fois d’une publication d’un excellent rapport qualité-prix, présentant une excellente compilation de comics. Sans vouloir revenir sur l’immense Kirby, déjà assez connu par chez nous, il me semble que les épisodes de Steranko méritent à eux-seuls le détour et l’achat en kiosque. Déjà publiés en couleurs par Arédit ou Artima-Color, il y a quelques trente ans, ces trois comics sont une pièce-maîtresse du comics, extrèmement marquantes, déconcertantes et modernes pour l’époque. Steranko ne se contente pas de dupliquer servilement Kirby, il en amplifie tous les codes à la puissance dix, et le résultat sont des récits presque psychédéliques, d’une modernité étonnante. Steranko privilégiait les mises en pages sophistiquées et recherchées, alors que Kirby, habitué aux cadences infernales, se contentait des premières images qui lui venaient à l’esprit. Donc l’oeuvre de Steranko pour Marvel se réduit à quelques X-Men, à Nick Fury (publié aux Humanos par Dionnet) et à ces trois Captain America. Un auteur d’un immense potentiel qui n’aura fait qu’un passage très bref, mais inoubliable dans le monde des comics mainstream.

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    • Répondu par Franck Biancarelli. le 12 septembre 2011 à  08:48 :

      Mmmmh.
      Revoici surgir les vielles querelles sur l’ art.
      La sophistication et le temps passé sont-ils des critères qualitatifs ?
      Sûrement, mais pour ma part, à la condition expresse qu’ il y ait, au départ, une vision.
      Steranko n’ étant pas capable d’ assurer la cadence imposée par l’ exercice de l’ épisode mensuel, fut remplacé, momentanément, par Kirby qui produisit un épisode bouche trou, le 112, pour permettre à Steranko de dessiner la troisième et dernière partie de son histoire.
      Cet épisode a été réalisé en un W.E, l’ encrage ayant toutefois été assuré par Tuska qui n’ était pas non plus la moitié d’ un manchot.
      Dans cet épisode, vu le temps consacré, pas question de sophistication.
      Pour autant, le talent de Kirby y frise le génie tant la vision est présente à chaque attitude de personnage, chaque cadrage etc...
      Ne me comprenez pas mal, les épisodes de Steranko sont superbes mais pour que sa vision éclate, elle nécessite du temps, de la sophistication, des références à la peinture...
      Celle de Kirby s’ impose au premiers traits.
      Vous me direz que tout cela peut paraitre très subjectif, mais une manière de mesurer la puissance de la vision d’ un artiste, c’ est par exemple, de voir la marque durable qu’ il laisse sur les autres artistes et quels sont ces autres artistes.
      La trace de Kirby sur les artistes des générations suivantes est toujours présente, alors que même celle de Neal Adams, autre géant du comics, a complètement disparue.
      Kirby est un dieu.
      Cordialement.

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    • Répondu par Francois Boudet le 12 septembre 2011 à  09:34 :

      Hello Michel,
      Les scans proviennent du Net ;-) (Même si j’ai également des comics en vo, bien sûr, dont un album, très bien imprimé, qui reprend tous les premiers numéros de Captain America).
      Steranko fignolant ses travaux, son rythme de production était effectivement moins important que celui de bon nombre et de Jack Kirby, bien évidemment ; ce qui explique par ailleurs que Kirby ai dessiné le numéro 112 - numéro qu’il a dessiné en un week-end nous dit-on - , en attendant la suite de Steranko !
      Merci pour cette belle analyse du travail de Jim Steranko. Il y aurait beaucoup à en dire encore, bien sûr.

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      • Répondu par Michel Dartay le 12 septembre 2011 à  14:40 :

        Mon but n’était évidemment pas de réduire l’importance du King, mais plutôt d’attirer l’attention sur la reprise heureuse de ces quelques épisodes de Steranko.

        Deux anecdotes sur Kirby :

        Vu l’abondance de son travail et comme il n’encrait pas lui-même son travail, on pourrait s’imaginer que la beauté de ses planches provient en partie des encreurs qui l’ont assisté. Traditionnellement, les encreurs américains travaillent directement sur la feuille de papier où figure les crayonnés, et les employés de l’éditeur s’attachent ensuite à gommer toute trace de crayonnés noir (il peut rester des traces de crayon bleu, bien sûr ! c’est inoffensif au niveau de la repro !). Normalement, il ne devrait donc pas rester trace des crayonnés originaux, mais par chance la famille de Jack eut l’heureuse idée de faire des photocopies des crayonnés avant l’envoi à l’encreur (sans doute à partir de 1965). Et la revue américaine The Jack Kirby Collector en a publié un très grand nombre. La totalité des pages est incroyablement travaillée, les encreurs ont aux Etats-Unis la mission d’augmenter les détails (figurants, décors, costumes), de rectifier les erreurs d’anatomie s’il y en a, voire d’opacifier les zones ombrées. Dans le cas de Kirby, il suffisait d’encrer fidèlement pour obtenir un résultat parfait. On sait maintenant qu’un encreur réputé (Vince Coletta sur Thor et le début des New Gods, par exemple) souhaitait travailler rapidement. Donc il n’hésitait pas à gommer les décors et les nombreux figurants qui l’indisposait, ce qui finit par mettre un terme à sa collaboration.

        Enfin au vu de personnes qui ont vu travailler Kirby, il parait qu’il utilisait rarement la gomme et faisait peu d’esquisses préparatoires. Une fois installé à sa planche à dessin, sa main retranscrivait sans hésiter les images surgies de son cerveau.

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      • Répondu par Alex le 12 septembre 2011 à  23:15 :

        La "double" de Steranko reproduite ici est absolument époustouflante ! Appartient-elle au recueuil dont vous faites la chronique ?

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        • Répondu par Francois Boudet le 13 septembre 2011 à  09:19 :

          Oui, tout à fait, cette double page est dans ce numéro de Marvel Classic, ainsi que 3 autres doubles pages de Steranko du même acabit (surtout 2).

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