Plus proche des racines télévisuelles qui voyaient Banner constamment en fuite au fil des épisodes de la série de la fin des années 1970, dans un concept assez proche d’une autre fiction, Le Fugitif, ces aventures scénarisées par Bruce Jones se situent loin des versions cinéma : pas de Betty Ross, ni de chars d’assaut affrontant le géant vert dans des parcs urbains.
Nous assistons ici à une cavale dans l’Amérique profonde, où un Banner méconnaissable (il s’est rasé les cheveux) trace sa route incognito, tout en dialoguant par messagerie interposée avec un mystérieux bienfaiteur : Monsieur Bleu (un personnage d’ailleurs repris dans le deuxième film réalisé par Louis Leterrier, ainsi que des cases entières de Banner méditant en position du lotus sur son lit). Mais ses rencontres vont inévitablement réveiller la bête, surtout lorsqu’il s’agit de défendre les plus faibles.
Il faut noter que le deuxième segment, totalement sans parole, a été créé dans le cadre de la thématique ’Nuff Said que Marvel a imposée à ses auteurs : réaliser des histoires sans texte.
Illustrées par le toujours très efficace John Romita Jr, ces aventures de Banner, démarrées dans le genre Road Movie, basculent progressivement dans le complot généralisé, mettant aux prises le bon docteur avec des mercenaires increvables, dont la présence de certains sur cette affaire n’est peut-être pas fortuite.
Voici une saga agréable à lire, mêlant tueuses implacables et portes-flingues mystérieux, avec un Hulk finalement peu présent, ce qui rend ses... apparitions d’autant plus marquantes.
(par Thomas Berthelon)
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