DECOR. Les hommes ont abandonné la surface de la Terre. Face aux 50 à 60 degrés qui règnent - les bons jours - sur la planète, ils s’enterrent dans des tours qui ne grattent plus le ciel mais creusent la roche de plus en plus profond, de plus en plus loin de ce soleil qui brûle tout. Seuls les privilégiés vivant aux étages supérieurs peuvent encore contempler ce désert qui fut un Eden. L’homme, s’il joue aux taupes sur son monde natal, se vante d’exploiter la galaxie. Une vie de rêve est promise à tous ceux qui acceptent de s’envoler vers les colonies du ciel.
LUI. Son nom est Caine. Ancien flic, il a compris que son action ne visait pas à faire régner la loi mais à défendre les intérêts des corporations privées face aux derniers contestataires. Caine a rejoint ces derniers, les X. Du nom des étages les plus bas, où croupissent les plus pauvres, les plus faibles.
ELLE. N’a pas de nom. C’est une iris, produit génétique qui ressemble à une humaine sans en être une. On conserve les iris dans des coffres d’où on les tire lorsqu’on a besoin de leur force surhumaine. Certains employés des corpos - et même des cadres, parait-il ! -l ouvrent les coffres pour utiliser l’iris " d’une façon non conforme à la décence ". Les compagnies sont sans pitié pour les fautifs. S’ils sont pris, ils risquent une retenue sur salaire.
ACTION un virus se répand dans les tours. Les morts se relèvent et attaquent les vivants. Caine, fait prisonnier, est convoyé par une équipe de flics et une iris. Pour sauver leur peau, le rebelle et la non-femme feront alliance. Ce sera d’autant plus traumatisant pour Caine que l’iris a le visage d’Esther, son amour disparu…
(par Patrick Albray)
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"La nuit des morts-vivants", version SF. Un scénario d’action dense en images-choc, véritablement apocalyptique. Ames sensibles, retournez au rayon "Schtroumpfs" et ne vous approchez plus de ce livre terrifiant, à la mise en page nerveuse et dynamique, nourri à l’école "comics". On reste accroché de la première à la dernière case, emporté par un récit violent, qui laisse heureusement parfois la place, entre deux scènes haletantes, à des soupçons d’émotion. Un peu de sobriété dans l’encrage(souvent lourd et empâté) et les couleurs (qui manquent de subtilité) n’auraient pas nui à l’ensemble. La couverture est sobre et équilibrée, deux qualités qu’on aurait aimé retrouver à l’intérieur.