Dans un futur post-apocalyptique, seule subsiste une poignée d’humains, rassemblés au sein de ce dernier bastion qu’est Medina, tentant de résister tant bien que mal aux assauts des Drax. Tout contact avec ces monstrueux extra-terrestres se solde par d’atroces mutations, ne laissant d’autre choix aux survivants que d’éliminer les infectés, fussent-ils leurs frères, femmes ou enfants.
Alors que l’issue de cette lutte paraît inéluctable, la flamme de l’espoir semble toutefois se rallumer : le soldat Karlov a réussi à reprendre une jeune femme de 14 ans aux Drax. La prophétie veut qu’elle porte en elle la « Grande Rédemption »...
Jean Dufaux et Yacine Elghorri avouent s’être rejoints sur des films communs tels qu’Alien ou Starship Troopers. Dès lors, les amateurs de Djinn, du Bois des Vierges ou encore de Murena seront certainement déconcertés à l’ouverture de ce récit post-apocalyptique violent.
Pourtant, il ne faut pas oublier que les univers emportés ont toujours passionné Jean Dufaux : Beatifica Blues et Samba Bugatti en sont un exemple, et Jessica Blandy, Santiag ou les Voleurs d’Empire en sont des autres. Medina se démarque par une immersion directe dans un état de fait aussi clair que peu expliqué : les hommes contre les Drax, tous les coups sont permis pour survivre. On se retrouve finalement dans l’adaptation d’un film de série B légèrement horrifique.
Somme toute, ce récit est donc parfaitement imaginé pour répondre aux attentes de son dessinateur. Elghorri s’en donne cœur joie : des monstres terrifiants, des corps déchiquetés, de grands cadrages pour rappeler le cinéma dont il s’inspire. À mi-chemin entre un comics et quelques mangas comme Akira dont il a repris certaines scènes d’action souterraines, Medina est une bonne série B dont il ne faut actuellement pas demander plus.
(par Charles-Louis Detournay)
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