Elle s’appelle Claire et revit à chaque anniversaire la même année, celle de ses 26 ans. Les cinéphiles auront reconnu l’idée de génie d’Harold Ramis, réalisateur de Un jour sans fin (1993) avec Bill Murray et Andie Mac Dowell. Dans le film, c’était la même journée qui recommençait. Ici donc, le cycle est plus long, et notre personnage principal choisit un groupe de jeunes gens destinés à la mort...
Avec son style rappelant beaucoup Taiyou Matsumoto (Amer Béton), mêlant douceur et traits plus durs, Saulne affirme une personnalité graphique incontestable. Son scénario, en revanche, nous plongeant dans une situation de siège secoué par des morts répétitives, a bien du mal à accrocher l’intérêt du lecteur. Et les dialogues calés (un peu trop) dans le langage quotidien n’aident guère.
Finalement, le principe de départ s’avère presque inutile tant l’histoire se focalise autour de la survie (vaine on l’aura compris) du groupe de départ. Trop de style et pas assez de fond tendent à classer Mes affinités sélectives dans la catégorie du quitte ou double : on entre, séduit par l’univers particulier de l’auteur, ou non...
En toute fin d’album, les quelques pages ou Saulne explique son intérêt pour Hong-Kong, s’avèrent captivantes. Mais s’il a sûrement imaginé raconter sa nouvelle vie en extrême-Orient, l’auteur a dû se dire que d’autres l’avaient déjà fait. Dommage....
(par David TAUGIS)
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