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Mes affinités sélectives - Par Saulne, Rezeau et Gillet - Kstr/Casterman

Par David TAUGIS le 18 décembre 2008                      Lien  
Un point de départ empruntant au fantastique, une intrigue basée sur un quasi huis-clos et un dessin original marqué par le manga ne suffisent pas à susciter l'intérêt.

Elle s’appelle Claire et revit à chaque anniversaire la même année, celle de ses 26 ans. Les cinéphiles auront reconnu l’idée de génie d’Harold Ramis, réalisateur de Un jour sans fin (1993) avec Bill Murray et Andie Mac Dowell. Dans le film, c’était la même journée qui recommençait. Ici donc, le cycle est plus long, et notre personnage principal choisit un groupe de jeunes gens destinés à la mort...

Avec son style rappelant beaucoup Taiyou Matsumoto (Amer Béton), mêlant douceur et traits plus durs, Saulne affirme une personnalité graphique incontestable. Son scénario, en revanche, nous plongeant dans une situation de siège secoué par des morts répétitives, a bien du mal à accrocher l’intérêt du lecteur. Et les dialogues calés (un peu trop) dans le langage quotidien n’aident guère.

Finalement, le principe de départ s’avère presque inutile tant l’histoire se focalise autour de la survie (vaine on l’aura compris) du groupe de départ. Trop de style et pas assez de fond tendent à classer Mes affinités sélectives dans la catégorie du quitte ou double : on entre, séduit par l’univers particulier de l’auteur, ou non...

En toute fin d’album, les quelques pages ou Saulne explique son intérêt pour Hong-Kong, s’avèrent captivantes. Mais s’il a sûrement imaginé raconter sa nouvelle vie en extrême-Orient, l’auteur a dû se dire que d’autres l’avaient déjà fait. Dommage.... Mes affinités sélectives - Par Saulne, Rezeau et Gillet - Kstr/Casterman

(par David TAUGIS)

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5 Messages :
  • J’ai ouvert ce livre en librairie, la couverture faisait très envie, malheureusement elle n’a rien à voir avec l’intérieur, à croire que ça a été fait par quelqu’un d’autre. Les pages ont encore un aspect beaucoup trop amateur pour être intéressante, les phylactères et le lettrage mal fait renforcent encore cette sensation. Encore une fois un éditeur publie un auteur pas au point, il ne rend ainsi service ni à l’auteur, ni à la bande dessinée.

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    • Répondu le 20 décembre 2008 à  13:01 :

      c’est des bêtises tout ça ... le dessin est très très fort
      loin de ce qui se fait actuellement pour l’histoire je sais pas mes pour ce qui est du style graphique moi je dit bravo ;)

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      • Répondu le 20 décembre 2008 à  16:03 :

        La triste page qu’on voit ici ne corrobore pas vos dires.On peut constater aussi que le dessinateur ne sait pas dessiner les mains et préfère faire des sortes de mouffles, alors :paresse ?refus de travailler une lacune ?

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        • Répondu le 24 janvier 2009 à  22:07 :

          Mon avis après lecture, le dessin/style graphique est plutôt réussi.
          C’est au niveau de la narration et de son cheminement au travers des images qu’apparaissent les maladresses. Il arrive qu’entre une bulle et une autre, la lecture soit difficilement compréhensible. Qui des militaires sont chinois ou pas, a quel camps appartiennent-il ?

          Un album du coup médiocre, dommage car l’auteur a du potentiel mais encore du travail a faire pour arriver a un résultat cohérent et agréable a lire.

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  • Je suis d’accord pour encenser le dessin de cet auteur : il a en effet une identité graphique excellente. On sent des influences mais qui ne nuisent en aucun cas à une identité déjà bien affirmée (surtout pour un auteur encore "vert" comme lui).

    La critique du scénario me laisse toutefois dubitatif : ok, on a peut-être pas réinventé l’intrigue fantastique, mais l’histoire reste diablement prenante, originale et intéressante. La fin n’est ni un "happy-end" mièvre, ni un larmoiement nihiliste (combien de one-shots sont incapables de trouver une alternative à ces deux poncifs quand il s’agit de clôturer l’intrigue ?).

    Enfin, vu que la page choisie pour illustrer l’article... NE FAIT PAS partie de la version définitive du livre, j’imagine que cette critique est le fruit d’une rapide lecture en diagonale de l’oeuvre (sinon, l’erreur de page saute aux yeux !).

    Il est sûr qu’un chouette scénario comme ça demande qu’on le lise avec plaisir, et pas avec l’obligation de rédiger une critique en urgence.

    Ca fait amateur tout de même et c’est pas gentil de dire du mal des livres qu’on n’a pas lus avec toute l’attention qu’ils méritent.

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