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Michel Vaillant en pôle-position pour Visa Paris ePrix 2016

Par Charles-Louis Detournay le 20 avril 2016                      Lien  
Impliquée dans la compétition 100 % électrique, une nouveauté dans le monde des sports mécaniques, la nouvelle série de Michel Vaillant ne pouvait rater l'occasion de participer au premier Visa Paris ePrix qui aura lieu le 23 avril à 13h10. L'équipe Vaillante joue le jeu en détaillant sa méthode de travail à dix mains, via un album "Work in Progress". Une belle occasion de passer la tête sous le capot !

La grande force de la série Michel Vaillant a toujours été d’être au fait de l’actualité automobile. Depuis près de soixante ans, la série a accompagné les plus grands coureurs automobiles, dévoilé les coulisses des plus grandes compétitions de sport mécanique, présenté les plus beaux circuits et expliqué les enjeux des constructeurs ainsi que leur perpétuelle quête d’innovations.

Le début de cette Saison 2 de Michel Vaillant n’a pas démenti la recette originelle : si les auteurs nous présentaient dans le premier tome le clan Vaillant qui assistait au Grand Prix de Monaco... devant la télévision, c’était pour mieux rebondir avec la nouvelle génération qui se passionne pour l’électrique. Et lorsque Michel se fait retirer son volant par la FIA, il part rouler pour tenter de battre le record de vitesse avec ce nouveau type de motorisation plus écologique.

On comprend alors l’excitation qui a dû régner au sein de l’équipe de cette Saison 2 de Michel Vaillant lorsque la Fédération Internationale Automobile a annoncé en juin 2015 que Paris allait accueillir un Grand Prix de la seconde saison des voitures électriques de Formula E ! Rappelons que c’est le seul championnat où des monoplaces sont propulsés par un moteur électrique, un des nouveaux fils scénaristiques de la série.

Michel Vaillant en pôle-position pour Visa Paris ePrix 2016
Rien ne va plus dans le clan Vaillant

Mais à l’heure où l’équipe des auteurs bouclait le quatrième tome de la série de Michel Vaillant, soit en juin 2015, si l’excitation de dessiner la course parisienne imposait de modifier quelque peu le scénario, il semblait impossible de publier cet album avant le 23 avril 2016, date du ePrix de Paris. L’équipe décide alors alors de publier un album « Work in progress » limité à un tirage de 1500 exemplaires.

Cette version de travail permet aux lecteurs les plus assidus de la série de mieux comprendre comment elle se construit. Les dessinateurs ont volontairement avancé le plus possible sur les storyboards des planches afin de ne laisser que les trois dernières planches au stade de synopsis. Quant au reste de l’album, on passe réellement par les différentes facettes de leurs diverses collaborations, et ce qu’on découvre est passionnant !

« Représenter le premier ePrix de Paris avant même que celui-ci ait eu lieu était une gageure, explique Marc Bourgne, Que Benjamin [Benéteau] a relevée avec son brio habituel. Il est d’abord allé en repérage sur le dernière course de la saison 2014-2015 à Londres (je l’accompagnais). Puis il est allé à Paris, autour des Invalides, pour emmagasiner les images qui lui ont ensuite permis d’imaginer des vues de la course avant même que celle-ci ait lieu. »

Marc Bourgne, lors repérage à Londres en juin 2015.
Photo : B. Benéteau.

Nous vous avions déjà donné un aperçu des différentes phases du travail réalisé par Marc Bougne qui dessine des personnages de la série, et Benjamin Benéteau qui réalise les décors et les voitures. Cette collaboration prend tout son sens avec cet album work in progress, notamment dans l’aspect des storyboards. De plus, pour cet album qui comprend plus de pages de courses que les précédents, Marc Bourgne a rétabli l’équilibre en dessinant entièrement des scènes où Michel Vaillant conduit des camions dans la brousse africaine. Ces crayonnés sont superbes !

« Je suis l’auteur des crayonnés qui figurent dans le « work in progress », continue Marc Bourgne. En effet, pour faire gagner du temps à Benjamin, j’ai exceptionnellement dessiné seul seize planches de l’album (personnages, décors et véhicules), notamment toutes celles sur lesquelles figurent les scènes africaines. J’avoue que je me suis fait très plaisir à dessiner ces scènes boueuses, avec de vieux camions et un Michel Vaillant baroudeur : ça m’a rappelé l’ambiance de l’une de mes séries BD préférées, "Bernard Prince" des immenses Greg et Hermann. »

Une planche crayonnée de Marc Bourgne.
La version au sein de l’album "work in progress" comprend les dialogues dans les phylactères.

Si l’on comprend mieux les étapes du dessin et le positionnement des phylactères, le phasage des couleurs de Christian Lerolle est également bien explicité, notamment par la comparaison entre les premières planches complètement finalisées, et les planches de course du milieu de l’album qui présentent encore certaines gammes de teintes monochromatiques. La sortie en juin prochain de la version finale permettra donc une comparaison des planches pour mieux savourer cette version « brut de décoffrage » !

Pour célébrer ce Grand Prix de Paris, l’équipe de la série a également réalisé deux pages inédites de présentation de cette course automobile électrique, qui sont publiées dans le magazine Auto-Hebdo (voir ci-dessous).

Cette version work in progress permet aussi de profiter de la suite du récit qui s’interrompait aussi brusquement que tragiquement à la fin du précédent opus. Le clan Vaillant est toujours en pleine débâcle, ce qui donne d’ailleurs un intérêt complémentaire à celui de la compétition automobile.

Sans dévoiler le contenu de cette nouvelle saison aux fans de Michel Vaillant qui ne l’auraient pas encore découverte (mais il serait vraiment temps de s’y mettre...), sachez qu’effectivement, rien ne va plus chez les Vaillant ! Le clan familial a perdu ses usines et donc sa fortune, il ne reste presque plus que la petite unité montée artisanalement par la nouvelle génération. Quant au couple formé par Michel et Françoise, ils se sont séparés. Et suite à la conclusion tragique du tome précédent, Michel est parti se ressourcer au cœur de l’Afrique, mais sans parvenir à reprendre le dessus… On nous l’a bien changé, notre Michel Vaillant !

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Différentes étapes de réalisation co-existent dans la même planche Une planche africaine entièrement dessinée par Marc Bourgne.

(par Charles-Louis Detournay)

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Lire également notre interview de Denis Lapière & Benjamin Benéteau : « L’album "Work in progress" présente les planches dans leur état exact au moment de leur réalisation »

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Concernant Michel Vaillant, lire sur ActuaBD.com :

-  notre interview de Philippe Graton & Benjamin Benéteau : « Avec la "Nouvelle Saison de Michel Vaillant", nous voulions tout changer…sans rien changer ! »

Michel Vaillant, Nouvelle Saison T4 : Collapsus – Par Graton, Lapière, Bourgne & Benéteau – Dupuis

-  Cimat de crise dans le clan Vaillant

- Michel Vaillant entre en vrombissant dans le marché de l’art

- Lire la chronique du tome 2 de cette nouvelle saison

- Michel Vaillant reprend le volant

- Michel, toujours Vaillant !

- L’interview de Philippe Graton, Lapière & Benéteau : « Il fallait que le personnage de Michel Vaillant puisse rejoindre les questionnements du vingt-et-unième siècle. »

- Lire l’interview de Marc Bourgne : "Michel Vaillant est le premier héros de BD grand public qui ait eu une famille."

- Treize titres sont au départ

- Philippe Graton : "Notre studio respecte le style Graton tout en le faisant évoluer" (Entretien en juin 2008)

- Michel Vaillant et la crise du pétrole

- Des chroniques : tomes 65 L’Epreuve, 68 China Moon et 70 24h sous influence

- Dossiers Michel Vaillant : Louis Chevrolet, Michael Schumacher, Enzo Ferrari, Juan Manuel Fangio

Pour plus d’informations, visiter également le site de Marc Bourgne.

Visiter le site du Visa E-prix de Formula E de Paris

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4 Messages :
  • Michel Vaillant en pôle-position pour Visa Paris ePrix 2016
    20 avril 2016 23:56, par La plume occulte

    On ne le dit pas assez, mais dans son genre il est quand même sacrément balèze Marc Bourgne, on peut même le voir comme un mètre-étalon.A suivre ou à prendre à rebours, c’est selon, mais un mètre-étalon quand même.

    En plus il sait moduler son style et utiliser , à l’occasion, une ligne claire à la Jacobs.

    Répondre à ce message

    • Répondu par fred poullet le 21 avril 2016 à  14:21 :

      En effet, c’est balèze... mais c’est balèze dans les crayonnés, je me faisais cette triste réflexion au vu des planches finies, convenues ou le dessin est complètement asséché, mort, couvert de couches et de couches de savoir faire et d’effets. Oui c’est bien triste, d’autant plus que parfois il faudrait savoir se souvenir que les images dans une bande dessinée, c’est du dessin que l’on tente de nous le faire oublier sous tout ce maquillage de "cinoche". Sous tout ce "faut y croire". Alors qu’on le sait que c’est du dessin, que c’est fait par un homme, que c’est pour de faux. Et que plus c’est pour de faux, plus c’est beau. Plus c’est de la bande dessinée.

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      • Répondu par Philippe Wurm le 21 avril 2016 à  23:53 :

        Qu’est-ce que c’est que cette apologie du faux ?
        On n’y comprend rien ?
        Tout est artifice ? Est-ce cela que vous voulez dire ?
        Faut-il formaliser son style pour montrer les traces du faire qui rappellent à chaque instant qu’on est face à un artefact ?

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      • Répondu par La plume occulte le 22 avril 2016 à  01:13 :

        Trop de numérique-qui n’est qu’un outil- qui fini par tuer le numérique.Trop de sécurité apparente ici,il manque l’accident heureux,l’imprévu,qui fait tout le sel,la saveur.On peut en revanche voir cette froideur dans les planches finies,involontaire on suppose,parfaite pour incarner un personnage froid tel que Michel Vaillant qui garde le lecteur à distance ;froideur et technicité qui finalement influe sur l’expérience de lecture et ,profite à l’ambiance de la série.
        Mais faudrait pas faire ça avec Blueberry.

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