Une femme, deux identités, deux maris, deux vies distinctes, un impact de balle inhabituel... Le criminagent du Central Police de Los Angeles, Milo Deckman, veut connaître les dessous de cette sombre affaire.
Il n’est pas le seul. La brigade des stups et une mystérieuse agence sont sur le coup également. Certains éléments échappent à Milo. Il n’a rien qui puisse relancer l’enquête... pour l’instant !
Benoît Rivière a su placer autour et face à Milo Deckman de séduisants personnages. Le jeu d’acteurs du duo d’agents Burry Savalas et Josh Archer est particulièrement savoureux. Dans un genre qui pourrait inciter à s’inspirer fortement de certains films comme Minority Report, le scénariste déjoue les pièges de la facilité. Son intrigue est convaincante et ses protagonistes jouent juste. Son récit ne manque pas d’humour, de rythme et rebondissements.
Reconnaissant être encore trop frileux sur les noirs lors de l’interview qu’il nous a accordée en janvier 2008, Philippe Scoffoni réalise un travail percutant sur la couleur. Le grain qu’il donne à ses images définit harmonieusement cet univers d’anticipation. Si certains décors mériteraient un peu plus de détails, son découpage est lui d’une lisibilité à toute épreuve. Et le choix d’utiliser des pictos pour identifier les différents interlocuteurs d’une conversation téléphonique est une idée astucieuse.
Assurément du bon boulot. Dans le genre, Milo vaut le détour.
(par Laurent Boileau)
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