C’est du Desberg pur jus, nourri au cinéma d’Hollywood, à sa mythologie et à ses clichés : une héroïne hors-norme, fille de famille friquée monte-en-l’air et malentendante, drôle de cocktail, et un flic plus chandlérien que nature, fumant clope sur clope et avalant whisky sec sur whisky sec dans des poses affectées, comme il se doit follement amoureux -c’est d’ailleurs une passion partagée- de la jolie blonde au prénom doux et ambigu de Viktor.
Cela posé, nos deux héros ont des ennuis : le flic a un de ses collègues à ses guêtres qui le soupçonne de ne pas être aussi clean qu’il y paraît, tandis que Viktor accumule les gaffes et finit pas se faire repérer. La situation devient complexe. L’enquête sur l’un va-t-elle mener à l’autre ? Viktor va-t-elle compromettre son amant ?
Difficile parfois de suivre Desberg dans ses méandres. Il faut à chaque fois prendre son mal en patience, découvrir les situations nouvelles et attendre que l’enquête se résolve dans un bouquet final en général joliment assorti. Dommage que le dessin, habile mais trop attaché à l’anecdote graphique référentielle, ralentisse la fluidité de la lecture.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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