C’est le genre de coup de fil que personne ne veut recevoir : "Papa est mort". Pour Orson, il signifie obligation de regagner le giron familial et retrouver sa mère et son jeune frère. Tous deux n’accueillent pas l’enfant prodigue avec beaucoup de sympathie. D’autant que l’explosif Marsellus, acteur anarcho-toxico-alcolo reste fidèle à lui-même comme compagnon de deuil, à savoir insupportable.
Pour Orson, une décision s’impose : comment gérer cette nouvelle situation, garder un lien avec sa famille et surtout ne pas abandonner sa mère, malgré son caractère en acier trempé ?
Dessin précis et lisse, couleurs flashy, le graphisme de Mister Hollywood a tout pour mettre à l’aise le grand public. Et l’exploration de l’univers intérieur d’Orson apporte toujours des éléments marquants. Suffisamment pour rendre le personnage attachant et crédible. On ne pourra en dire autant des personnages secondaires, même si Marsellus -et sa tête de Vince Vaughn- bénéficie de tirades souvent épicées.
Curieusement, dans Jersey Boy on ne se contente pas de quitter Hollywood, on l’oublie presque. Les auteurs ont semble-t-il voulu privilégier l’aspect psychologique. Avec des moments particulièrement réussis comme les scènes attachées à des chansons précises. Et puis comme pour le premier opus, Gihef a trouvé LE ressort qui donne l’eau à la bouche. On vous laisse le découvrir...
(par David TAUGIS)
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