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« Moi ce que j’aime, c’est les monstres », Grand Prix de la critique ACBD 2019

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 10 décembre 2018                      Lien  
« Moi ce que j’aime, c’est les monstres », par Emil Ferris (Ed. Monsieur Toussaint Louverture) a reçu au terme d’un troisième tour de vote le Grand Prix 2019 de l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée (ACBD). Cette nouvelle - comment vous dire ? - ne nous a pas surpris.

« La première chose que je regarde quand est publiée la sélection d’Angoulême, nous racontait l’autre soir une attachée de presse d’une grande maison d’édition de bande dessinée française, c’est quel est l’éditeur de la sélection que je ne connais pas. Chaque année, il y en a un nouveau ! »

Son arrivée dans la bande dessinée est aussi rapide qu’inattendue : «  Monsieur Toussaint Louverture est une maison d’édition qui s’efforce de publier littérature et bande dessinée de la façon la plus aboutie possible, écrivent-ils sur leur site. En même temps, on produit de petites choses, un peu n’importe quoi, en fait. Vous aimez ce que nous faisons, vous aimez un peu, vous n’aimez pas, qu’importe, nous, on vous aime et la démagogie aussi.  » Cela donne le ton.

Moi ce que j’aime, c’est les monstres est leur quatrième roman graphique après Alcoolique de Jonathan Ames et Dean Haspiel et Vite, trop vite de Phoebe Gloeckner, parus en 2015, et le déjà plus remarqué Du sang sur les mains de Matt Kindt, paru en janvier de cette année, qui est le premier arrivé dans nos radars..

« Moi ce que j'aime, c'est les monstres », Grand Prix de la critique ACBD 2019
« Moi ce que j’aime, c’est les monstres », Grand Prix de la critique ACBD 2019
© Ed. Toussaint Louverture

Ce qui avait surpris, c’est que ce perspicace éditeur avait réussi à rafler l’ouvrage d’Emil Ferris au nez et à la barbe des plus gros éditeurs français, comme Frédéric Hojlo n’avait pas manqué de vous le raconter sur ActuaBD dès juin 2017.

Depuis, ayant recueilli de nombreux prix, dont un Eisner Award en juillet, l’album a reçu un accueil dithyrambique de la presse, y compris dans nos pages. Voici ce qu’en disait Frédéric Hojlo, notre œil d’aigle en matière de bande dessinée alternative : «  La richesse du récit, la profondeur des personnages et la variété des références - la mythologie et l’histoire de l’art sont constamment présentes - s’accordent idéalement avec le dessin d’Emil Ferris. Parfois d’une densité extrême au point d’en devenir oppressant, le trait devient plus simple, plus proche du croquis voire du crayonné quand l’esprit de Karen est le plus perturbé. Nous passons alors d’un hyperréalisme somptueux mais un peu démonstratif à des dessins plus évocateurs et émouvants. De même, les couleurs souvent vives employées pour les monstres des fausses couvertures de comics et pour certains portraits laissent la place à un noir et blanc qui rend tout son dynamisme au trait de la dessinatrice. Soulignons enfin l’art de la composition d’Emil Ferris, à l’aise avec les pleines pages comme avec les découpages resserrés. » Wow, non ?

La dessinatrice américaine, née en 1962, dont c’est aussi le premier roman graphique, n’a pas fini de voir son chemin tapi de pétales de roses : elle fait également partie de la sélection officielle d’Angoulême 2019.

Avec à la clé, un Grand Chelem ? Ce serait exceptionnel mais pas impossible.

Emil Ferris
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9791090724471

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