Depuis plus de dix ans, on se régale des bandes futées d’Étienne Lécroart, éminent membre de l’OuBaPo (Ouvroir de Bande Dessinée Potentielle).
À ce titre, on pouvait attendre un Mon Lapin à la narration spectaculaire. C’est le cas, puisque le rédacteur en chef invité a proposé à 32 dessinateurs (parmi lesquels Ayrolles, Blanchin, Bravo, Delisle, Duhoo, Meurisse, Parrondo, Thiriet, Vanoli,...) un exercice d’aveuglette : chacun a reçu un canevas, une matrice très précise héritée d’une planche de Reiser. Ce canevas détaillait la structure complète d’une planche (détail des personnages, des objets, des plans,...) sans en révéler le contenu. Chaque page de Mon Lapin n°4 devenant ainsi une interprétation de ce canevas.
Le résultat est étonnant, car les dessinateurs - qui ne se sont pas consultés - sont partis dans de multiples directions et se sont parfois croisés sur des détails. Lécroart a concocté un véritable alambic, qui a tout de l’exercice pratique de scénario. Brillant.
(par Morgan Di Salvia)
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