Lorsqu’ils apprennent que leur fils voit le fantôme de son grand-père, ses parents ne le croient pas une seconde. Ils décident de l’emmener chez le psy. Ce dernier leur conseille d’adopter un animal. Napoléon va faire dans l’original : il se procure Iggy, un iguane. Bien évidement, le fantôme de son grand-père ne s’en est pas allé. Lors d’une nouvelle séance chez le psy, les rôles s’inversent. Le psy est lui aussi hanté par le fantôme de son père et est au bout du rouleau. Le jeune garçon l’écoute, avec un certain agacement. Il aurait voulu se confier et dire qu’il était amoureux d’une … Joséphine.
Pas facile de nouer une relation avec une fille quand son fantôme de grand-père, ex-don juan, rôde dans les parages ! Napoléon va décider de se faire violence et d’avoir des hobbies qu’il n’aurait jamais osé pratiquer pour mieux approcher Joséphine. Poussé par un copain, il va s’inscrire à des cours de danse et d’équitation… au péril de sa santé !
On connaissait les talents graphique de Nicolas Barral. Le dessinateur de Dieu n’a pas réponse à tout et de Philip & Francis (le pastiche autorisé de Blake & Mortimer), prouve qu’il a le sens de l’humour et le verbe aussi développés que l’aisance graphique dont il nous avait habitués. Les enfants ne rigoleront pas forcément des mêmes choses que les adultes, tant les dialogues sont souvent à double sens.
Les trois albums de Mon Pépé est un fantôme sont empreints de malice et d’une drôlerie exemplaire. Ils suscitent également la réflexion quant aux différents thèmes auxquels un enfant est confronté : la mort d’un proche, le divorce des parents, le « papillonnage » d’un de ses parents, l’identité sexuelle, les premières amours, la vieillesse (une grand-mère qui décline à cause de l’Alzheimer), etc. Nicolas Barral fait feu de tout bois, et surtout des sujets de société, pour nous faire rire. Et c’est réussi !
La série doit également beaucoup à l’expressivité du dessin d’Olivier TaDuc qui est parvenu à glisser du dessin réaliste (Chinaman) à l’humoristique avec beaucoup d’aisance et de professionnalisme. Il parvient souvent, grâce aux mimiques des personnages, à accentuer la force des gags.
L’album se conclut par une analyse de la série écrite par un pédopsychiatre.
(par Nicolas Anspach)
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Lire la chronique du T2 & du T1
Lire une interview de TaDuc : "Mon vécu me permettait d’enrichir l’univers de Mon Pépé est un fantôme" (Septembre 2008).
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Lien vers le blog d’Olivier TaDuc
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