Carlos Pacheco était une étoile des comics, et pas filante, non, un astre à lui tout seul. Sa patte est vite devenue une empreinte, dès le début des années 1990, référence pour un nombre croissant de lecteurs et tout aussi bien d’artistes.
La qualité de son crayonné faisait également référence auprès des éditeurs qui y ont vu LE modèle de qualité à atteindre. On ne parle pas de sa manière de raconter les histoires, sa marque consistante et chaleureuse pour représenter les personnages les plus célèbres des comics US pour leur donner une allure moderne et dynamique, très dynamique, tout en restant dans les clous des versions iconiques.
Pas si simple.
De plus, le crayon de Carlos Pacheco représentait quelque part le retour d’une certaine qualité dans la BD de super-héros américaine, après quelques années d’égarement.
Mais.
Carlos Pacheco était malade, atteint par la maladie de Charcot, une maladie dégénérative et il avait récemment pris du recul par rapport à sa carrière dans la BD, on vous en avait un peu parlé.
Né en 1961, Carlos Pacheco avait commencé à travailler dans le monde de la bande dessinée d’abord en Espagne, pour un éditeur, Planeta de Agostini, qui traduisait des comics. Puis, très vite, pour la division britannique de Marvel Comics : Marvel UK, véritable pépinière de talents européens.
Dans l’élan aux USA on le repère, et encore plus rapidement on le retrouve aux manettes, pour le dessin des X-Men : la série-phare de ce même éditeur Marvel. Devenu incontournable, il y dessine aussi les Avengers et les Fantastic Four. Excusez du peu.
À la suite, les éditeurs de BD de de super-héros américains ouvrent plus largement leurs portes aux dessinateurs du monde entier.
De Marvel à DC.
Pour DC Comics, le distingué concurrent, il a posé ses crayons sur The Flash, Green Lantern et Justice League où encore une fois son amour pour les héros de cette mythologie américaine déborde à chaque case et fait merveille.
Aïe.
Depuis un certain temps, la fameuse qualité de son crayonné avait quelque peu baissé, porte ouverte à certains commentaires, assez caustiques. On sait aujourd’hui qu’il avait souffert d’une paralysie de la main droite. Qui allait s’aggraver.
Carlos Pacheco, considéré comme le dessinateur espagnol le plus prestigieux de tous ceux qui ont travaillé aux États-Unis, est décédé mercredi 9 novembre à 60 ans.
(par Pascal AGGABI)
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