Murciélago T. 5 & T. 6 - Par Yoshimurakana - Ototo

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Un tueur en série s'en prenant à des écolières et une explosion dans un lycée pour filles : des affaires classiques mais qui repoussent toujours plus loin les représentations de violence psychologique, réservant le titre à un public averti.

Yoshimurakana aime la transgression et les histoires de ces nouveaux tomes en sont la preuve. Cependant les scènes restent relativement sages dans la représentation physique : c’est plutôt leur symbolisme et leur portée sociale qui fascinent l’auteur. Un choix parfaitement mis en valeur grâce à son héroïne obscène dépourvue d’empathie.

Ainsi, la première grande histoire met en scène un tueur en série qui s’en prend à des écolières. Il les étrangle et le mangaka montre le geste. Mais c’est bref et concis : pas de voyeurisme. Ce qui intrigue c’est le pourquoi. Le tueur recherche une petite fille en particulier, mais ayant perdu la tête, sa quête se change en carnage. Quant à la finalité précise de son projet, là aussi c’est la force symbolique du morbide qui prime.

Mise sur l’affaire, Kuroko ne tarde pas à rassembler les pièces du puzzle et à découvrir l’histoire derrière cette enquête. La traque s’avère classique et la fin sanglante comme toujours. On notera que la petite troupe de Kuroko continue de s’agrandir, et c’est l’un des sujets du tome suivant.

: © 2014 Yoshimurakana / SQUARE ENIX CO., LTD.

Le jour de la rentrée des classes de Rinko et Hinako, une explosion retentit dans l’enceinte du lycée ! Kuroko arrive immédiatement sur place et informe toutes les élèves des exigences du présumé criminel. Son intuition la mène à deux lycéennes, liées par une histoire d’amour aussi interdite que tordue.

Cette seconde histoire permet de retrouver les jeunes filles que Kuroko a prises sous son aile et lui confère un côté plus "famille" que de coutume. Mais une nouvelle fois, ce qui marque, c’est la violence dont fait preuve Kuroko pour donner une leçon à des lycéennes harceleuses. C’est une méchante, l’auteur ne l’oublie jamais, et il n’embellit pas son caractère, tout au plus il lui donne des mimiques rigolotes pour alléger la cruauté du récit.

Des tomes qui poursuivent le développement d’une série irrévérencieuse, de type pulp où une tueuse traque d’autres tueuses, souvent moins dangereuses qu’elle-même !