Face au deuil, la plupart des gens encaissent le choc et c’est là qu’ils sont généralement le plus vulnérables. C’est dans ces moments difficiles qu’apparait une jeune fille qui dit : "- Je peux ressusciter les morts mais en contrepartie, il vous faudra tuer trois personnes, qu’importe lesquelles mais en l’espace de 24 heures... "
Murder Incarnation enthousiasme par son approche originale, à la fois percutante et dérangeante. Le contexte mis en place par Keita Sugahara : des hommes et des femmes foncièrement innocents se retrouvent à commettre des crimes odieux.
Malheureusement, pour Murder Incarnation, sa qualité graphique du dessin de Shinji Inamitsu est ordinaire et sa mise en scène stéréotypée. En dépit de couvertures alléchantes, et quelques planches que nous qualifierions de valables, le résultat est plutôt décevant : manque de finition des protagonistes, arrières-plans qui demeurent vides, ce qui par moment dérange nettement. Mais là ou le bât blesse vraiment, c’est au niveau de la forme des personnages, par trop esquissés.
Murder Incarnation, par son atmosphère prenante et son rythme effréné, devait pouvoir se démarquer du catalogue de Komikku, à la condition, bien sûr, que l’on ne s’arrête pas au dessin dont l’exemple ci-dessous est choisi parmi les plus flatteurs.
(par Marc Vandermeer)
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