Dans cette ambitieuse série narrant la vie de Napoléon depuis l’enfance, le tome 1 avait planté le décor avec des flash-backs faisant alterner scènes de guerre et éducation militaire, en commençant par l’enfance en Corse.
Ici, on entre directement dans le vif du sujet, en l’occurence le tranchant de la lame de la guillotine. Ca saigne, ça décapite à tout va : le roi Louis XVI, mais aussi Manon Roland (Princesse des Girondins) ou encore le Marquis de Sade.
Hasegawa Tetsuya ne lésine pas sur les effets sanglants pour illustrer les épisodes marquants de la Révolution Française. Il n’hésite pas non plus à faire passer Napoléon au second plan, s’attardant sur les joutes orales et idéologiques opposant Saint-Just, Danton, Robespierre.
Et on finit par s’y perdre, tant Tetsuya passe d’un terrain à un autre, revenant sur le lieutenant Bonaparte en "exil" à Toulon avant de détailler une scène de procès.
Pour renforcer l’impact graphique du manga, l’auteur insère régulièrement un dessin en pleine page. Pour ce tome 2, il a même ajouté des textes explicatifs détaillés, preuve s’il en fallait encore de sa totale immersion dans le sujet.
Au terme de ce second volume, Napoléon est encore loin de son destin d’empereur, mais les morts sont déjà nombreux autour de lui. Une vision un peu macabre, pondérée par certains personnages secondaires. Le passage évoquant le bourreau officiel de la place de Paris, un homme doux et compréhensif, ne manque pas d’émotion.
(par David TAUGIS)
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