L’histoire commence par un gros rêve de gourmand. Puis se poursuit par une petite dent tombant sur le plancher. Nsob rassure Nävis : il est logique de perdre ses dents quand on est une petite humaine. Pour la peine, la petite souris apportera un cadeau. "Et si Latitzoury, elle me faisait un cadeau que j’aime pas ?" se demande Nävis. Du coup, elle décide d’aller lui en parler au lieu de s’angoisser…
Autant Nsob le robot-nounou cherche à canaliser l’énergie de la jeune Nävis, autant Jose-Luis Munuera dynamite graphiquement son personnage. Expressive à souhait et d’une vitalité percutante, Nävis est en pleine de vie sous le crayon de l’espagnol. Ajoutez à cela un découpage idoine pour un trait le plus souvent humoristique et vous obtiendrez un dessin captivant. Le coloriste Christian Lerolle réalise lui aussi un travail remarquable et assure une identité visuelle propre à la série.
Après la conception des enfants du deuxième tome, Jean-David Morvan continue l’initiation de son héroïne. La jeune Nävis déborde de bons sentiments et réagit souvent à l’instinct, un mélange de courage et de naïveté enfantine. La perte de sa dent ne devient alors qu’un bon prétexte pour la confronter à diverses situations.
La scène finale d’explications avec le Gringdent est un cran en dessous du reste. Malgré tout, l’album reste d’une fraîcheur sympathique et une valeur sûre pour le jeune lectorat.
(par Laurent Boileau)
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