Seul avec son troupeau de dinosaures, Jarri se balade dans le désert, et cherche l’âme sœur en réseau. Mais le jour où un camion météo décime ses bêtes accidentellement, il fonce en ville pour demander des comptes aux autorités. Là, Jarri se retrouve embringué dans la révolte des rebelles qui sont pourchassés par l’armée. Son combat change alors de cible, et sa science des cordes le rend vite indispensable à ses nouveaux alliés.
Grande fresque à la lisière du western post-apocalyptique et de la quête chevaleresque, Negalyod offre un grand spectacle en BD. Le travail colossal de Vincent Perriot aligne des planches spectaculaires, quelque part entre le Mézières de Valérian, Giraud/Moebius et la Guerre des étoiles. Si le dessin semble revendiquer ses influences en matière de décors, les personnages en revanche arborent des traits plus modernes, porteurs d’une élégance assez originale. Et l’apport de Florence Breton aux couleurs frise l’excellence.
Au-delà de cette trame finalement assez fédératrice, Negalyod aborde aussi des questions contemporaines : le dérèglement climatique, la démocratie, la préservation de la nature et les relations avec les animaux. Probablement un des aspects les plus convaincants de l’album : faire de créatures préhistoriques des super-compagnons domestiques, à rebours du Jurassic Park de Spielberg.
Si le propos aurait peut-être gagné à plus de concision et la trame sentimentale à davantage de flamme, ce one-shot flamboyant mérite sa place sur le haut du panier... et dans la besace de projets cinéma de Luc Besson.
(par David TAUGIS)
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