Après avoir cru trouver la paix parmi les Hospitaliers, les derniers des Vol-ce-l’est sont confrontés à une terrible menace : l’altération du seul remède connu au Mal d’Orion !
Une expédition est organisée pour retrouver le seul chercheur en mesure de contrer la mutation du sérum, qui n’est autre que le frère de Lenton. Ces Hospitaliers qui se battent pour la Vie ignorent qu’un traître a pris place parmi eux, un espion au service de l’Écharneur, dont le seul but est de se venger de ceux qui lui ont tout pris.
Ainsi que nous le présentions, le premier tome du préquel de Neige se construisait sans réelle surprise, si ce n’est une petite déception au niveau du choix des dessinateurs.
Ce second tome tient pourtant toutes ses promesses : Convard retrouve des personnages théâtraux et torturés ; l’intrigue convainc, en révélant la famille de Lenton ; en dépit des effets informatiques, les couleurs s’adaptent au monde froid d’Orion... De plus, cette idée de présenter trois pages du prochain tome en fin de récit est aussi innovante qu’intéressante, et on se prend déjà à espérer que la suite soit dans les bacs.
L’acteur principal de ce drame, Notre Dame de Paris, est un chef d’œuvre omniprésent dans les visions post-apocalyptique de Convard (Neige, Chats, Neige Fondation). Le scénariste du Triangle secret aurait d’ailleurs pu se rappeler qu’il avait demandé à son compère Gine de dessiner déjà le monument gothique il y a vingt-cinq ans, car les divergences sont notables entre les deux albums.
Mais qu’importe, le plaisir de la lecture est réel, et on parvient même à oublier l’apparente propreté hollywoodienne des personnages. Les rues elles-mêmes donnent l’impression d’avoir été débarrassées de leurs ordures quelques heures auparavant, n’est pas Gine qui veut !
Malgré ces petites faiblesses, L’Écharneur est un album rêvé pour le lecteur de Neige qui attend depuis près de cinq ans la conclusion de la série-mère. En plus d’un vibrant hommage à Gilles Chaillet, ce second préquel réserve d’ailleurs une surprise de taille dans ses dernières pages. Une Madeleine qui aurait un arrière-goût de sel…
(par Charles-Louis Detournay)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander l’album sur Amazon ou à la FNAC
Lire les premières planches
Participez à la discussion