À Angoulême, c’est une fois de plus Clochemerle : "À quelques mois d’une dénonciation possible du contrat entre 9eArt+ et le festival de la BD, écrit Richard Tallet de La Charente Libre du samedi 25 octobre 2014, son directeur propose au contraire que l’association ne touche à rien. Et lui donne la moitié de la marque."
Selon le quotidien angoumoisin, Franck Bondoux, le directeur de la société 9eArt+, gestionnaire du FIBD, a jusqu’à juillet 2015 pour convaincre l’Association du FIBD de reconduire son contrat. Pour ce faire, il aurait rédigé à son intention une note de 15 pages dans laquelle il demande cette reconduction avec, en prime, « la mise en copropriété de la marque “Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême” ».
On connaît le culot et la détermination du directeur du FIBD qui s’est employé ces dernières années à neutraliser toute opposition qui se présenterait sur son passage. La Charente Libre s’étonne néanmoins de cette prétention sans contrepartie apparente. Un “séminaire” aurait lieu de lundi 27 octobre, où seraient présents, toujours selon La Charente Libre, le président du Conseil général de la Charente, M. Michel Boutant, le président de la Région, M. Jean-François Macaire, le préfet M. Salvador Pérez, le maire d’Angoulême M. Xavier Bonnefont, le président de Magelis, Robert Richard et... Franck Bondoux pour évoquer notamment l’avenir du Pôle Image et du festival de la BD.
Sans les représentants de l’Association du FIBD ? C’est peut-être là le problème...
La Charente Libre rapporte une autre curiosité : des membres de l’Association du FIBD auraient approché le journaliste Gilles Ratier, secrétaire général de l’ACBD, pour lui demander de reprendre le FIBD ! Déjà engagé ailleurs, celui-ci, étonné par le manque de professionnalisme de cette demande, aurait poliment refusé. Son collègue de BDZoom, le journaliste et organisateur d’événements Laurent Turpin aurait fait par la suite opportunément acte de candidature...
Ces gesticulations trahissent les sentiments partagés que suscite l’évolution du FIBD ces dernières années. La Charente Libre rappelle les critiques du directeur du Salon du Livre, Bertrand Morisset, à l’encontre du FIBD soulignant "le manque de transparence autour de l’utilisation de l’argent public"...
Effectivement, on se demande pourquoi l’Association du FIBD ne fait pas tout simplement un appel d’offre public en bonne et due forme, d’autant plus nécessaire que les financeurs de l’événement et des structures angoumoisines comme la Cité de la BD sont principalement les pouvoirs publics.
"Quelques membres historiques de l’association n’ont toujours pas digéré le vote qui a donné le festival pour dix ans à 9eArt+. Ils aimeraient aussi que cette échéance permette de changer la tête du festival" ajoute le quotidien charentais.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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