Fraîchement débarqué de Tokyo, le jeune Yamato, complexé par la surdimension de son « engin », prend connaissance de la « grande cérémonie du Masuraou ». Cette ancienne tradition perpétuée chaque année fait s’affronter les hommes de la ville afin d’en devenir le Roi, à la force de leurs poings et de leur courage. Bien décidé à gagner le respect des habitants, le cœur de la belle Seri, et à faire oublier sa particularité, Yamato se lance à l’assaut du titre de Masuraou. Après quelques embûches et un entrainement intensif, le voici enfin aux portes de la première épreuve, et déjà confronté à quelques adversaires pour le moins coriaces... ou tout simplement fêlés du bocal.
Attention, ce manga ne doit pas être mis entre des mains trop prudes ! En effet, le « gourdin » dont est affublé Yamato est à considérer comme un personnage à part entière et les allusions à celui-ci ne sont pas rares. Rassurez-vous, Shin’ichi Sakamoto exploite cette originalité scénaristique avec beaucoup d’humour et sans réelle vulgarité, ce qui évite au titre de sombrer dans le pathétique. Graphiquement, le trait est précis et dynamique, ce qui est particulièrement appréciable lors des combats percutants. Mais l’habillage retranscrit également le côté ridicule qui englobe la série, avec notamment des couvertures plutôt kitsch et un design d’un goût douteux -qu’on suppose assumé- pour les protagonistes les plus grotesques.
En conclusion, Nés pour cogner est à la fois drôle, surprenant et puissant. Un peu comme le « petit » secret de Yamato, finalement.
(par Baptiste Gilleron)
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