Mais cette frontière est gardée par le terrible Spiborg, un péril mortel auquel Koda ne devrait pas réchapper et qui, comme le vide, l’aspire, irrémédiablement. Il faut dire qu’à fur et à mesure que le magicien progresse dans la lecture de ses arcanes, le Spiborg, son gardien, s’insinue dans son esprit et l’envahit peu à peu...
Est-t-il perdu ? Peut-être, à moins que sa fille, Seleni, dont la puissance augmente d’heure en heure, ne le protège. Mais elle apprécie peu la femme qui est à ses côtés. Pourquoi ? Ses motivations, dans cette course-poursuite, sont énigmatiques et peu compréhensives, même pour un magicien aussi expérimenté qu’Antioche. Il faut dire que rien ne surprend Seleni : ni les morts-vivants qui surgissent de l’onde, ni la chambre des hôtes subitement dévorée par les flammes, ni les ombres mortelles de Berheni, ni même le terrifiant gardien de l’ashram,...
Dans notre dernière chronique de la série Conquistador de Jean Dufaux et Philippe Xavier, nous faisions le constat de la manière particulière de Jean Dufaux : ses intrigues procèdent par reptation. C’est encore sensible ici. Au fil de l’intrigue, les perspectives se modifient et l’on sent que des forces obscures convergent vers une ultime combat. Nous sommes impatients de lire la suite !
D’autant que, graphiquement, Olivier Grenson n’a jamais été aussi virtuose. La séquence du lac des morts-vivants est tout simplement époustouflante et les couleurs aux glacis vénéneux de Benoît Bekaert participent à cette réussite.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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