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Nouvelle vague taïwanaise lors d’Angoulême 2012

Par Florian Rubis le 25 janvier 2012                      Lien  
En parallèle à une exposition centrée autour de Hong Kong, Taïwan avait commencé [à marquer de son empreinte l’édition précédente d’Angoulême->11387], avant de devenir l’invité d’honneur asiatique du Festival en 2012. Pas moins d’une vingtaine de ses artistes devraient être conviés en plus forte délégation. Ils vont trouver leur place de marque dans la Cour de l’Hôtel de ville.

Taïwan, autre Chine et terre d’expression du manhua, la bande dessinée chinoise, constitue plus que jamais un carrefour. Ce dernier s’inscrit à la croisée de toutes les influences culturelles en Asie et des nouvelles tendances dans un contexte de la bande dessinée de plus en plus mondialisé.

Un voyage vers l’Est...

Située au sud-est de la Chine continentale, l’ex-Formose a dû compter avec la présence coloniale des Néerlandais, puis des Japonais, avant d’accueillir les Chinois nationalistes de Tchang Kaï-chek, repoussés dans ce refuge insulaire par les troupes communistes de Mao Tsé-toung (1949). En outre, si l’ethnie dominante y est devenue celle des Han chinois, l’île comptait auparavant diverses communautés aborigènes.

Ces mélanges culturels se trouvent encore accrus aujourd’hui, dans un contexte de mondialisation renforcé, à Taipei, la capitale.

Nouvelle vague taïwanaise lors d'Angoulême 2012
Membres de la délégation taïwanaise
© 2011 Didier Pasamonik

Dès lors, rien d’étonnant à ce que les dessinateurs locaux puisent autant leur inspiration dans les grands classiques du roman chinois, tels L’Histoire des trois royaumes (adaptée par John Woo récemment au cinéma) ou Le Voyage vers l’Ouest, que dans les mangas. Ceux-ci s’en imprègnent d’ailleurs aussi, à commencer par Dragon Ball d’Akira Toriyama.

Le modèle nippon pèse sur les méthodes de production, dans un pays où cinéma et films d’animation venus de Tôkyô, drama de la télévision japonaise, jeux vidéo et J-Pop marquent les esprits. La volonté de lier tous ces moyens de développement, afin de maximiser les profits tirés d’une bande dessinée selon la stratégie du mediamix, s’impose de plus en plus.

...ou vers l’exploration d’univers encore plus décloisonnés

Les importations culturelles occidentales ne se révèlent également pas à la traîne, avec des super-héros qui continue à fasciner, là comme ailleurs.

Cependant, d’un autre côté, comme aux États-Unis, la qualité artistique de la bande dessinée européenne est reconnue et continue à parler à certains créateurs locaux. Cette influence se retrouve ainsi dans les modes de parution plus « artisanaux » des indépendants des doujinshi (bandes dessinées autoproduites).

Les auteurs taïwanais Li Lung-chieh et Chen Hung-yao, en séance de dédicaces à l’espace MangAsie d’Angoulême, le 28 janvier 2011
© 2011 Florian Rubis

Diverses dédicaces, performances graphiques, conférences et animations, très certainement révélatrices de ce qui agite la bande dessinée taïwanaise, sont prévues lors du Festival. Que celle-ci procède de synergies, voire de contradictions entre la culture chinoise et la nôtre, nous en rendrons compte et nous vous ferons mieux connaître les artistes invités. À suivre donc....

La façade du pavillon Taïwan dans la cour de l'Hôtel de Ville

(par Florian Rubis)

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Code EAN :

En médaillon : couverture d’album « Taiwan Comix », © 2010 Les auteurs de « Taiwan Comix »

Exposition spécial Taïwan : Ocean of Taiwan Comics

Cour de l’Hôtel de ville d’Angoulême – Du jeudi 26 au dimanche 29 janvier 2012 – 10 h / 19 h

 
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