Douzième et avant-dernier tome avant de clôturer cette série presque devenue mythique dans son genre. Dans la nouvelle vague de scénarios érotiques bien ficelés, Nozokiana a su générer une atmosphère soutenue et dynamique, et cela depuis le début de la série. À raison de quatre titres en moyenne par an, chaque tome sans exception a su maintenir le lecteur en haleine, le poussant sans cesse à découvrir la suite.
Le volume précédent mentionnait la disparition d’Emiru, quelques jours avant la remise des diplômes, et la prise de conscience par Tatsuhiko des sentiments profonds qu’il témoignait en faveur de la jeune femme.
Ceci dit, la belle semble vouloir prendre le large définitivement et le jeu du chat et de la souris continue. Grâce aux révélations de Saki, une amie du lycée d’Emiru, le passé de cette dernière s’éclaircit inévitablement. C’est ainsi que l’on découvre à l’aide d’un long flashback que les jeux de voyeurisme d’Emiru ont commencé bien avant sa rencontre avec Tatsuhiko et que son demi-frère était un pion central dans ce mécanisme machiavélique.
Toute la psychologie mise en place par Wakoh Honna prend littéralement tout son sens. Pas à pas, elle tisse sa toile, peint un décor dans lequel ses protagonistes ont su se démarquer. Au fil des tomes, sa série a mûri, pris de l’envergure, dans une intrigue semée d’embuches.
Nozokiana est une série intelligente qui met en avant les sentiments amoureux et les désirs ardents des héros comme tenus par un fil invisible. Et à ce stade, si proche de son dénouement, nous ne pouvons que féliciter l’auteure, quel que soit l’aboutissement de son récit, tant elle a su tenir le lecteur en haleine et le captiver.
Les fantômes du passé auront-ils le dessus sur l’attraction indéniable d’Emiru et de Tatsuhiko ? Franchiront-ils enfin ce dernier cap tant attendu ?
Réponse finale à la rentrée prochaine. Bonnes vacances d’ici là !
(par Marc Vandermeer)
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Nozokiana T12. Par Wakoh Honna. Editeur : Kurokawa. Traducteur : Satoko Fujimoto. 192 pages. Sortie : le 14 mai 2015. Prix : 7,95 euros.
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