En septembre 2012, dès le premier tome de la collection, le ton est immédiatement donné, et le feedback des lecteurs fuse dans tous les sens. Chaque volume contient son lot d’émotions fortes tenant la distance, sans jamais qu’il ne s’essouffle.
C’est ainsi que nous suivrons Tatsuhiko et sa voisine de palier, la jolie Emiru, en train de jouer aux voyeurs à tour de rôle, au travers d’un trou séparant leurs deux appartements. Commence dés lors un voyage semé d’épreuves constructives mais également éprouvantes.
Tout au long de la série, depuis le 1er tome, Wakoh Honna a su subtilement et joliment maîtriser son sujet dans ce dédale sentimental. Rare sont d’ailleurs les séries mangas atteignant un tel niveau émotionnel, alliant à la fois du sentiment, des échanges verbaux et une telle touche sensuelle. Car même si Nozokiana affiche une trame à caractère sexuel, il n’empêche que l’auteure fignole son contenu pour un résultat qui dépasse de loin le créneau de l’érotisme basique.
Par ses dialogues percutants, ses nombreux retournements de situation placés efficacement et, par dessus tout, par ses protagonistes attirants et attachants, elle nous laisse sur le regret de voir cette série sachever.
Chez Wakoh Honna, chaque détail est minutieusement travaillé avec le plus grand soin. Sa force réside par une démonstration progressive : Tatsuhiko et Emiru vivent une romance partagée dés les premiers instants, même si ils n’en sont alors pas intégralement conscients ou convaincus.
Au final, Nozokiana est inclassable, un petit bijou unique dans son genre. Bien plus qu’une romance érotique, le thème propose des échanges humains crédibles et réalistes. Et pour ceux et celles tristes de savoir la série terminée, Wakoh Honna offre des pages bonus en fin d’album, clin d’œil à une éventuelle suite Nozokiana 2.
Son fan club va la suivre de près...
(par Marc Vandermeer)
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