L’arc Kyoto est désormais entré dans sa phase de combats et certains pourront regretter le virage résolument shonen emprunté par le titre, puisque les affrontements s’enchaînent et se prolongent davantage que dans les précédents volumes. Des schémas un peu éculés sont par ailleurs employés : entrainement du héros un premier temps vaincu, stations successives qui conduisent au « boss final », échéance précise avant laquelle il faut absolument l’emporter. Surtout, la légèreté liée au versant humain du héros est complètement absente de ce volume.
Mais la mise à l’écart du héros est l’occasion de découvrir plus en détail certains des personnages secondaires du manga. Cela est bienvenu dans la mesure où une des principales qualités de cette série réside justement dans ce personnel pléthorique emprunté au folklore et aux légendes du Japon. Si le récit semble plus basique, la narration gagne en profondeur en proposant des parenthèses qui déploient le passé de tel ou tel yôkai, de manière parfois originale.
En outre un des points forts du titre reste le graphisme, toujours particulièrement soigné : les représentations des yôkais font l’objet de planches de toute beauté. Nura est un titre du Weekly Shonen Jump, et pourtant la tonalité de ce volume est particulièrement effrayante, à la limite du seinen. Hiroshi Shiibashi parvient dans ce tome 12 à instaurer une tension réelle, à créer un intensité dramatique particulièrement efficace.
(par Aurélien Pigeat)
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