En seulement trois années, Saitama a réussi à développer des capacités physiques qui dépassent le commun des mortels. Régime draconien, certes, mais à la portée de tous... Pourtant, notre homme démontre des facultés de rapidité et de force pure phénoménales. Malgré l’acharnement de ses nombreux adversaires, ceux-ci finissent tous par mordre la poussière.
Accompagné par son élève, le cyborg Genos, le super-héros se rend à la Maison de l’évolution, un centre de recherches dont le dessein consiste à créer des monstres d’un nouveau genre. Sur place, il découvre Scaravageur, un ennemi de constitution artificielle, également pourvu de grandes qualités combattives.
Dans la continuité du premier volume, véritable phénomène éditorial que nous vous avions présenté en détail, One Punch Man continue de faire de nombreux heureux sur son passage. La force de ce manga tient autant à son humour décalé qu’à son énergie tonitruante et décontractée. Et même si le genre dans lequel s’inscrit le titre est clairement celui de la baston, le point de vue adopté offre un vrai recul vis-à-vis du schéma traditionnel d’un manga d’action puisqu’il en propose une sorte de lecture méta, parodique et critique.
On apprécie en outre le travail d’adaptation réalisé sur ce titre, particulièrement visible à tavers les noms attribués aux différents protagonistes, à la fois ridicules et comiques : Glimace, Mante le Joli, Crap-Homme ou encore Cyborgorilla. D’autant chacun fait l’objet d’une caractérisation drôle et efficace reposant sur le design et les expressions.. On évolue ici dans une totale exagération, dans lequel le loufoque à la mainmise.
Devenu très rapidement le manga de référence de ces derniers mois, soutenu par une stratégie commerciale efficace, des effets publicitaires qui font mouche, la prééminence de ce titre sur la table des nouveautés mangas n’affecte en rien son statut de valeur sûre, augurant selon certains un nouveau genre.
Sans aller jusqu’à un tel degré d’anticipation, nous attendons de voir avec plaisir jusqu’où Yusuke Murata et ONE entendent propulser leur héros.
(par Marc Vandermeer)
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