Enquêtant sur une mystérieuse affaire de cadavre de pierre retrouvé au cimetière du Père-Lachaise, Tristan Sphalt, modeste pigiste au Petit Journal, se retrouve plongé au cœur d’une enquête complexe aux ambiances fantastiques.
Dans le second épisode, où on l’avait découvert dans une vieille demeure isolée aux prises avec ses propres phobies et d’étranges zombies, Tristan était convié à un banquet en compagnie de mystérieux individus le renvoyant à son histoire personnelle.
Dans cette suite, le journaliste poursuit son étrange enquête à Perpignan dans le mas familial des Lloancy. Espérant trouver là l’origine des drames inexpliqués auxquels il a été confronté, notre héros s’aperçoit vite qu’il est bien difficile de trouver quelqu’un à qui se fier au sein de cette étrange famille. Thérésa,la fille de la maitresse de maison a un comportement qui n’en finit pas jeter le trouble dans l’esprit du jeune enquêteur. La mort mystérieuse d’Honorine, la mère de Thérésa, va-elle contribuer à dissiper le mystère qui submerge l’atmosphère du récit ou, au contraire, l’obscurcir plus encore ?
Ancien élève de la Joe Kubert School et diplômé de l’école Émile Cohl de Lyon, Marc PISKIC entend avec cette série prévue en quatre tomes produire un équivalent graphique de son univers musical : avant de rencontrer Emmanuel Proust à Angoulême en 2003, il s’était produit dans un groupe Underground : Land, avant de réaliser pour cet éditeur deux albums de la collection Agatha Christie : Le Crime du golf et le Train bleu.
Avec Onthophage il réussit une belle alchimie entre policier et fantastique, avec pour toile de fond le contexte historique et culturel du Second Empire. Fortement influencé par la littérature feuilletonnesque de la fin du XIXe siècle, il nous livre un récit riche en rebondissements et remarquablement dessiné.
On remarquera le cahier graphique qui termine chaque album qui, au-delà de son aspect esthétique révèle des informations inédites et des indices supplémentaires sur le récit.
On attend la suite (et la fin) avec impatience.
(par Patrice Gentilhomme)
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