Le bon vieux thème frankensteinien du monstre incompris est exploité à fond dans le premier tome de cette série en cours aux États-Unis, mais avec un humour et une légèreté bien agréables.
Michael Paris pensait se faire un bon paquet de fric en revendant une parcelle de terrain dont il avait hérité dans le trou perdu d’Osville, mais celle-ci va changer sa vie.
En effet, cette parcelle est occupée par le cimetière, lui-même foyer de créatures telles qu’un loup-garou très motard, un squelette amateur de jeu de cartes, une femme-poisson tout droit venue du Lagon Noir et quelque peu vamp, et surtout, Abby, une charmante vampire qui va vite s’intéresser au nouveau venu. Michael comprend rapidement que les gens du village ne veulent aucun bien à cette communauté qui sort de l’ordinaire, et prend fait et cause pour celle-ci. Ce qui lui créera quelques ennuis...
Richard Moore propose là le premier volume d’une série en cours aux États-Unis, où l’humour est de mise, sans que cela empêche la mise en place d’une intrigue à l’ambiance plus inquiétante qu’il n’y paraît. Bien menée, dotée de personnages joliment croqués, cette histoire bénéficie d’un graphisme souple et d’une variété dans le rythme qui montre que l’auteur accorde autant d’importance au développement de ses personnages qu’à l’intrigue elle-même.
Ce premier volume d’Osville est peut-être le plus léger des quatre albums de lancement de la nouvelle collection d’Albin Michel, mais il n’est pas le moins sympathique, et, comme les autres, devrait pouvoir plaire aux publics féminin et masculin, avec ses deux personnages principaux aux affinités indéniables.
(par François Peneaud)
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