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OuKase T3 - Par Brahy, Stoffel et Espinosa - Editions Bamboo

Par Patrice Gentilhomme le 7 juillet 2008                      Lien  
Entre maffia russe, or noir et conflits Est-Ouest, les choses se compliquent pour l'agent Galver, pour le lecteur aussi!

À l’issue du précédent tome , nous avions laissé l’agent Glaver en fâcheuse posture, victime d’un attentat en plein restaurant avec sa petite famille. On comprend qu’après de semblables péripéties quelques vacances s’imposaient au moins pour les filles de notre pré-retraité de la CIA. Bien entendu nous verrons dans ce troisième album qu’il n’en est rien !

Cette série d’espionnage au rythme haletant et aux images choc continue à nous transporter d’Est en Ouest, d’attentats sanglants en tortures subtiles, de trahisons en coups tordus, sur un rythme d’enfer .

L’intrigue rédigée par deux scénaristes : Brahy et Stoffel ( ce qui n’est pas trop vu la densité du récit et l’abondance des coups de théâtre ) se situe dans le contexte d’une après guerre froide rude et cynique où Russes et Américains semblent « contraints » de collaborer pour récupérer les actifs de pétrole sibérien aux mains de la mafia.

En fait, on comprend très vite que cette collaboration souffre de beaucoup d’arrières pensées et de coups bas de part et d’autre ! Les titres des épisodes (Frères ennemis pour celui-ci et Trahison collatérale pour le précédent) sont particulièrement révélateurs du climat qui règne entre les différents intervenants : tueurs, espions, diplomates et agents manipulés des deux côtés du monde.

Le destin de Glaver, numéro 2 de la CIA bascule au fil des épisodes (chaque album correspond à une semaine de la chronologie du récit, façon 24 heures Chrono), la répétition d’attentats contre lui, ses ex-collaborateurs puis de ses proches semble l’impliquer un peu plus personnellement dans un conflit dont les enjeux, on l’aura compris, dépassent sa petite personne.

OuKase T3 - Par Brahy, Stoffel et Espinosa - Editions Bamboo

Dans la lignée d’autres récits de ce genre, Oukase recycle l’éternel procédé de l’homme seul (ou presque) en lutte contre le machiavélisme et le cynisme des dirigeants et des organisations. Si le récit est complexe et nécessite de relire les épisodes précédents, la multiplication des coups bas et des retournements d’agents n’en facilite pas toujours une compréhension précise. Le lecteur peu coutumier des récits d’espionnage risque de se retrouver "ballotté" dans une profusion de personnages qui se croisent pour mieux s’entretuer par l’intermédiaire de complices de circonstance.

Le dessin de Michel Espinosa dont c’est la première série possède un style personnel et dynamique fortement influencé par les comics. Il use abondamment d’effets de plongées et de cadrages vertigineux qui contribuent à entrer dans ce récit plus facilement. Ceci permet d’oublier quelques maladresses graphiques notamment perceptibles dans le traitement des expressions ou de certaines perspectives.

L’ensemble reste toutefois bien documenté et peut séduire les amateurs d’une littérature dont on pouvait craindre qu’elle s’effondrerait avec la chute du mur de Berlin. L’actualité de cette série prouve qu’il n’en est rien !

(par Patrice Gentilhomme)

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Les dix premières pages sont à découvrir sur le site de la collection Grand Angle.

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