Naoto, jeune écrivain connaissant ses premiers succès, se voit proposer par son éditeur un sujet qui l’amène à visiter l’île de Tanegoshima, réputée comme l’une des plus belles îles du sud du Japon. Cependant ce n’est pas la première fois que Naoto met les pieds à Tanegoshima : il y a vécu trois mois, il y a sept ans de cela, lorsqu’il était lycéen, et l’a quittée après le décès de la fille dont il était amoureux, Mizuki.
Lors de ce retour Naoto y retrouve Akari, la jeune sœur de Mizuki qui a bien grandi. Hébergé dans leur auberge familiale, Naoto se remémore cet été de jeunesse, à la fois heureux et tragique, tout en profitant de son séjour avec Akari qui a manifestement des sentiments pour le jeune écrivain.
Ce nouveau récit complet semble prendre la suite de Our Summer Holiday, publié l’an dernier à la même époque par l’éditeur, également autour du thème de l’été. Moins fort que l’histoire de Kaori Ozaki, Our Summer Love dispose tout de même de belles qualités et il serait dommage de passer à côté, même si les cadrages sexy sur Akari dans quelques scènes auraient sans doute pu être évités.
Le récit demeure en soi assez simple, avec une alternance entre passé et présent, faisant découvrir au fur à mesure au lecteur l’histoire entre Naoto et Mizuki, de leur rencontre à cette fameuse nuit que notre héros regrettera toute sa vie.
Takeru Furumoto joue essentiellement sur le côté mystérieux de Mizuki et sur sa passion pour la natation, qui semble devoir la définir intégralement, au point de faire tendre par moment le récit vers le motif de la sirène, insaisissable et solitaire.
À côté de cette figure de l’amour perdu idéalisé, les événements mis en scène semblent plus banals, renforçant du même coup le caractère remarquable de Mizuki, au point de n’amener aucune révélation fracassante : une histoire ordinaire qui aurait pu bien se terminer, mais dont le hasard en a décidé autrement.
Ce côté ordinaire reste cependant une qualité du récit, à l’image de son style graphique mainstream, et de son léger fan service. Il permet de nous concentrer sur les sentiments de Naoto et Akari, sur lesquels Takeru Furumoto a indéniablement trouvé le ton juste.
Une sorte de classique du genre mis en scène à travers le prisme du manga mainstream pour un résultat convaincant par sa simplicité et sa candeur, qui rappellera sans aucun doute à certains leurs propres amours d’été et de jeunesse.
(par Guillaume Boutet)
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