D’abord parce que l’objet en lui-même est très laid. La maquette est criarde et, tout en reprenant les codes et les personnages d’origine, donne plus l’impression d’une feuille publicitaire d’un supermarché discount qu’une revue pour enfants.
À cet emballage consumériste s’ajoute une prétention écologiste : « 100% écolo », affiche un macaron. Ce qui n’empêche pas la revue de s’emballer dans du plastique. Graphiquement, le personnage de Pif est mal gaulé, version cartoon de dessin animé. C’est Arnal, son beau dessin rond roudoudou, oui c’est Arnal, le Républicain espagnol, qu’on assassine ! Outre les reprises, rien n’est original et sent le fake à plein nez. Jusqu’au gadget de l’épicéa accompagnant la publication. « Ça sent le sapin ! » diagnostique Olivier Delcroix du Figaro qui, comme nous, pense que l’aventure va tourner court.
Reste la figure qui, dans les médias, porte la communication de cette brillante publication : Frédéric Lefebvre, l’ancien porte-flingue de Nicolas Sarkozy. Que vient-il faire dans cette histoire ? Sur les réseaux sociaux, certains ont mené leur enquête : un petit surf sur la société "Pif et Hercule" qui détient la licence des productions Vaillant et donc de Pif. L’actionnaire majoritaire est la société Geko présidée par madame Valérie Dehaene Lefebvre qui, si l’on en croit Wikipedia, est graphologue de son état et l‘épouse à la ville de l’ancien député républicain devenu depuis adhérent à la République en Marche. Quel gloubi-boulga !
Alors c’est quoi cette revue au-delà d’un coup ? Une prise de guerre d’un mec de droite ravi de faire cette farce aux communistes (ce qu’il en reste…) tout en faisant la nique aux écolos ? En tout cas pas une revue que l’on recommande à nos lecteurs, même arrosés de bourre-Pif… Georges Marchais, reviens, ils sont devenus fous !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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© Pif &Hercule
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