On attend forcément beaucoup de ce petit trimestriel, quand ses deux premiers volumes ont brillé par leurs innovations et leur vitalité créative. Il faudra encore, pour ce numéro 3, se creuser les méninges pour découvrir le thème caché sensé fédérer toutes les planches. Quelques indices : des disputes de couples, des passages d’un monde à l’autre, des portes ouvertes et fermées, des références aux mondes enfantins...
Le voyage s’avère enrichissant, entre des histoires très courtes et des récits de plus de vingt planches. Sans oublier son passeport du 9ème art : les auteurs viennent de Colombie (Lorena Alvarez), de Roumanie (Ileana Surducan), des Pays-Bas (Boris Peeters), d’Italie (Giorgio Albertini). On y retrouve aussi les auteurs présents dans l’opus précédent : Trondheim, évidemment, dans un registre de duel rhétorique familier, et Elosterv, qui en un clin d’œil saisit les enjeux relationnels des enfants en plein apprentissage sentimental.
Plusieurs BD se cantonnent à un registre sans paroles, collant à la volonté universaliste de Papier tout en évitant le travail de traduction. Même si les planches présentées ici semblent un ton en dessous comparé aux livraisons antérieures, deux éléments essentiels maintiennent le pavillon levé bien haut : la variété et la profonde originalité des scénarios.
(par David TAUGIS)
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