À l’orée de ce quatrième tome, c’est la guerre sur Terre, en enfer et au paradis. Gabriel succombe à la tentation : posséder la puissance suffisante pour mettre fin à toutes les souffrances et rétablir l’équilibre entre le bien et le mal. Le jeune Julien sera sans aucun doute la clé qui donnera la victoire aux armées du ciel.
Le duo de scénaristes Ange s’attaque au manichéisme des représentations du combat entre le Bien et le Mal. Si l’être humain ne peut supporter un monde dirigé exclusivement par les forces du Mal, pourrait-il pour autant survivre à une domination complète du Bien ?
Ce quatrième tome est très apocalyptique. Ange revisite à sa manière l’Armageddon, [1] ce lieu symbolique du combat final entre le Bien et le Mal (d’où l’usage fréquent de ce mot pour désigner les éventuels événements de la fin des temps ou de catastrophes d’ampleur planétaire). Le texte des sept dernières planches est un peu grandiloquent. Comprenne qui pourra...
Philippe Xavier dessine le destin du Paradis, de l’Enfer et des Mondes intermédiaires avec brio. Son trait fin nous offre quelques pages de décors somptueuses. Soulignons également le travail d’Alexe qui, par ses couleurs, a su donner un ton à ces lieux mystiques.
Ainsi se termine le premier cycle d’une série attachante par son graphisme mais aux propos parfois confus ou obscurs. La lumière divine viendra-t-elle éclairer les dialogues pour le prochain cycle ?
(par Laurent Boileau)
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[1] terme apparaissant une fois dans la Bible dans le livre de l’Apocalypse au chapitre 16, verset 16.