Parallèle, tome 2 : donnant donnant

Par Fabrice FADIGA le 21 juillet 2017

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Après un premier tome au dénouement surprenant, la série SF du scénariste Philippe Pelaez revient plonger le lecteur dans sa double réalité. Mais le titre garde-t-il son intérêt, une fois l'effet de surprise passé ?

Dans Parallèle, la réalité s’est scindée en deux, suite à une catastrophe qui a transformé la population de l’une des Terres parallèles en créatures monstrueuses proches de nos zombies. Un ressort peu novateur pour les lecteurs spécialistes des multivers, mais amené habilement dans le premier tome qui nous décrivait la course pour la survie de l’équipage d’un vaisseau de la "Terre normale" coincé sur la "Terre zombifiée". Parallèle, tome 2 : donnant donnant En parallèle (désolé) nous suivions comment les dirigeants de la "Terre normale" se démenaient pour venir en aide à l’équipage du vaisseau. On navigue donc entre science-fiction de survie avec des moments à la Dead Space (le meilleur jeu vidéo du genre) et thriller scientifique et politique à la Seul sur Mars (les passages sur Terre du film). Ce tome 2 poursuit l’intrigue de manière très efficace, mais ne révolutionne pas un genre, déjà marqué par l’empreinte de l’immense Universal War One de Denis Bajram et d’une multitude de comics sur la question des univers parallèles et des paradoxes temporelles (il y en a autant dans les bandes dessinées américaines que de comédies "identitaires"/régionales dans le cinéma français). Bien sûr, cela ne ternit en rien l’excellente prestation narrative du scénariste Philippe Peleaz (qui a déjà montré son amour pour les paradoxes temporels avec la série Oliver et Peter) mais il est difficile de ressentir de la fraîcheur ou d’être surpris à la lecture de ce Donnant Donnant. Au niveau graphique, le trait de Laval NG associé à la mise en couleurs de Florent Daniel se combinent pour un résultat entre la bande dessinée franco-belge et ce que l’on peut admirer dans la sphère des comics indés actuelle (la proximité graphique avec Black Science est parfois assez folle). Je ne peux m’empêcher de me dire que les dessins auraient plus d’impact en noir et blanc, surtout après avoir vu les crayonnés de Laval NG en bonus du premier tome... Le bilan est donc quelque peu mitigé et si l’on ne sautera pas au plafond à chaque révélation ou scène d’action, ce diptyque composant le premier cycle vous fera passer un bon moment, surtout si vous n’avez pas écumé en long et en large la scène des bandes dessinées basées sur des multivers.